lundi 28 mars 2011

Le voyage de Sparte


Le voyage en Grèce, au tournant du XIXe siècle, est une figure obligée dans un parcours de lettré : un écrivain digne de ce nom doit aller se dorer au soleil de l'Attique et faire son pèlerinage aux sources de la civilisation classique. Aussi est-ce avec le sentiment d'accomplir son devoir que Maurice Barrès débarque à Athènes en avril 1900. Le Voyage de Sparte est le fruit littéraire de ce périple. Il se présente comme une balade initiatique, une odyssée éperonnée par une quête : celle de l'âme grecque. L'écrivain la cherche à Athènes, mais la beauté froide et morte de l'Acropole le laisse insensible. Après une errance dans le Péloponnèse, c'est à Sparte, entre les montagnes du Taygète et le fleuve Eurotas, dans cette plaine riante où souffle l'esprit, qu'elle se révèle enfin à lui. Ce texte, qui permet de mieux comprendre l'ascendant que ce styliste hors pair exerça sur toute une génération en quête de ferveurs extrêmes, mérite aujourd'hui de retrouver sa place dans les bibliothèques et les esprits.
Je ne connaissais de Maurice Barrès que l’expression La colline inspirée faisant allusion à la colline de Sion, haut lieu spirituel bien connu des lorrains.
L’occasion de lire Maurice Barrès me fut donnée par les éditions François Bourin et Bob, qu’ils en soient vivement remerciés.
Ce qui frappe d’emblée à la lecture, c’est un style grandiloquent, lyrique qui très vite m’a étouffée. J’ai trouvé cela désuet, terriblement lointain, et périmé, comme dépassé.
Barrès, dans un premier chapitre, évoque longuement Louis Ménard, écrivain et poète, helléniste…J’insiste sur l’adverbe longuement, car ces 18 premières pages ont littéralement plombé ma lecture et campé mon impression générale de lourdeur et de manque de clarté.
J’ai beaucoup peiné à lire, et, j’ai plus butiné que lu pour parvenir au terme du livre.
Si la Grèce a déçu Maurice Barrès, son voyage littéraire m’a déçue tout autant. Je ne parviens pas à définir exactement les attentes à propos de ce livre, mais d’instinct, je peux affirmer qu’il n’y a pas répondu.
« Il est trop certain que la vie n'a pas de but et que l'homme pourtant a besoin de poursuivre un rêve. »
Maurice Barrès-François Bourin-199 pages
Né à Charmes (Vosges), le 17 août 1862.
Après des études de droit à Paris, Maurice Barrès connaît à 26 ans un succès précoce avec le premier tome de sa trilogie 'Le Culte du moi'. Habitué des cénacles littéraires, il confirme son talent avec la suite de son premier opus avec 'Un homme libre' en 1889, et 'Le jardin de Bérénice' en 1891. Il se lance alors dans la politique : sa volonté d'anticonformisme et son esprit de rébellion le poussent à devenir boulangiste, et il est élu député de Nancy en 1889. Il s'impose ensuite comme chef de file des antidreyfusards, et s'oriente vers un nationalisme traditionaliste. En 1894, il fonde son propre journal, La Cocarde, et sera élu chef de la 'tribu des bourreurs de crâne' pendant la première guerre mondiale. Fondateur de la Ligue de la Patrie française en 1898, il ne cache pas dans ses textes ses penchants antisémites et xénophobes. Nommé député de Paris en 1906 - il le restera jusqu'à la fin de ses jours - il entre à l'Académie française la même année, et succède à Paul Déroulède à la tête de la Ligue des patriotes en 1914. Adversaire de Jaurès et des pacifistes lors de la première guerre, il voit en 1920 son projet visant à instituer une fête nationale pour Jeanne d'Arc adopté par la Chambre des députés. A sa mort en 1923, Maurice Barrès laisse inachevé le manuscrit 'Le mystère en pleine lumière'.

7 commentaires:

  1. Ravi de te revoir quelque part, désolé pour cette lecture un peu décevante

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  2. comme ça c'est plus clair
    oui, je me fais rare à certains endroits....et ce pour longtemps.
    Il faudra venir ici pour me lire

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  3. pas de problème, je te suivrai ici

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  4. Tu as été plus courageuse que moi quand même :). Je n'avais aucune envie de finir ce livre lol.

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  5. Je pense que tu devrais citer tes sources quant à la présentation de l'auteur et du livre.

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