samedi 28 mai 2011

Jean-Jacques Rousseau à 20 ans


Comment devient-on l’un des plus grands philosophes du Siècle des Lumières, l’un de ceux qui
ont rendu possible la Révolution française, un précurseur du romantisme et de la démocratie ? On s’attend à ce que Rousseau ait reçu l’éducation nécessaire à l’élaboration de sa prodigieuse culture et de ses réflexions. Pas du tout ! Durant son adolescence, Rousseau s’est formé à travers une aventure intellectuelle, vagabonde et multiple. Né en 1712 à Genève, il est élevé de façon désordonnée par un père fantasque, né d’horlogers genevois, qui, contraint de fuir Genève, y abandonne son fils de 12 ans à un oncle, puis à un pasteur. Jean-Jacques fait la découverte de la nature, du latin, de la religion et connaît là ses premiers émois. Mais à peine âgé de 14 ans, il lui faut apprendre un métier. Apprenti chez un graveur sévère, il préfèrera s’enfuir et tenter sa chance sur les routes de la Savoie voisine. Seul, sans argent, sans ami, sans appui, que peut-il devenir ? Il abjure sa religion réformée et se convertit à la religion catholique romaine. Il y gagnera l’aide et la protection de Mme de Warrens, de quinze ans son aînée, qu’il appellera "Maman" et sera son amante. Auprès d’elle, il va parfaire son éducation par les lectures, la musique, la discussion,
l’apprentissage des savoirs. Deviendra-t-il prêtre, maître de musique, précepteur, diplomate, écrivain ? Il s’essayera à ces différentes carrières mais ne poursuit qu’un but : s’instruire de tout,
apprendre toujours, y compris dans les sciences et la philosophie, pour mieux connaître les autres, pour mieux se connaître lui-même.
Bien qu’ayant eu, comme tout aspirant bachelier, un enseignement, obligatoire et très mal dispensé, je ne connais rien de Rousseau. Je n’en suis pas très fière, mais c’est ainsi. La philo, m’a été mal enseignée, et donc ce qui aurait du m’être une ouverture sur le monde, a été au contraire pour moi, une chose immonde et totalement hermétique.
Mais, l’âge aidant, et consciente de mon inculture dans ce domaine, j’ai essayé malgré tout de m’intéresser à la chose, de loin, je le concède, mais un peu tout de même.

Les éditions Au diable Vauvert en collaboration avec Babélio m’offrent la possibilité d’en connaître un peu plus sur le personnage. Et c’est avec des attentes énormes que j’entreprends la lecture de ce livre.

Je ne juge pas la documentation, et le travail de recherche, que je crois sincèrement soignés, et pertinents. Je n’ai aucun reproche stylistique. Rien  de tout cela.
C’est juste que cet ouvrage, est à l’image de Jean- Jacques Rousseau dans sa jeunesse : touche à tout.
L’inculte que je suis pour " la chose philosophique", bien qu’ayant appris de la vie de Rousseau, n’a pas trouvé dans ce livre de synthèse claire, nette et précise de ce que Jean –Jacques Rousseau représente en terme d’idées et de concepts philosophiques. J’aurais aimé, à l’issue de ce livre, avoir envie de me plonger dans un des ouvrages du philosophe, dont on dit tant de bien….La philo m’épouvante toujours autant, 30 ans après l’avoir rencontrée non pas de gré…mais de force !!!
L’épilogue sera un peu plus conforme à mes attentes, mais…c’est un peu tard.
J’en apprendrai plus, nettement plus, en ouvrant le Lagarde et Michard.
Un grand merci à Babélio masse critique , et au Diable Vauvert pour m'avoir permis cette découverte.
Claude Mazauric-Au diable vert-165 pages
Né en 1932 à Thonon-les-Bains, Claude Mazauric est un historien spécialiste du XVIIIe siècle. Il est notamment l’auteur de nombreux ouvrages parmi lesquels: Babeuf et la conspiration pour l'égalité, Éditions sociales, 1962 ; Babeuf. Ecrits, Le Temps des Cerises, 2009 (4ème édition), Sur la Révolution française, Éditions sociales, rééd.1988, Jacobinisme et révolution, rééd.1988 ; plus récemment L'histoire de la Révolution française et la pensée marxiste, PUF, 2009, et une biographie d’Albert Soboul en 2004 (Ed. d’Albret).



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