jeudi 11 août 2011

Les courants fourbes du lac Tai


Parce qu’il a besoin de vacances, l’inspecteur Chen est envoyé en repos au bord du lac Tai. Ce paysage idyllique cache malheureusement une triste réalité : l’eau du lac est infestée par les rejets des usines alentour. Le directeur de l’une d’entre elles est assassiné et les militants écologistes radicaux sont montrés du doigt. Dans un pays où la croissance économique débridée nie les impératifs environnementaux les plus élémentaires, l’enquête se révèle délicate pour l’inspecteur Chen.
Pour une première rencontre avec l’auteur, je dirais que ce fut un coup d’épée dans le lac. Je me suis beaucoup ennuyée avec ce policier sis je compare avec ceux que j’ai lus dernièrement. Je l’ai trouvé terriblement classique, et conventionnel.
La construction, n’apporte aucune originalité, elle est linéaire, sans marque particulière qui pourrait faire que je grade un petit quelque chose du livre.
Le rythme est lent, très lent. Bien qu’écrit en anglais, c’est un roman "asiatique" et cela se sent, se ressent ; et cette langueur, n’est pas compensée, pas relevée, pas épicée, malgré les nombreuses allusions à l’art culinaire chinois.
Tout cela manque de sang, de méchants, des vrais, des durs, des tatoués !!! Même pas peur !!!
Des personnages sans panache, ni couleur.
Et pourtant, ce policier aurait pu être bien, si l’intrigue avait été plus fouillée, plus étoffée, plus complexe. L’auteur, a choisi de nous emmené dans une région, qui se devine accueillante, reposante, au bord d’un lac, dans un cadre idyllique où les cadres des partis ont leurs habitudes pour s’y reposer et s’y détendre. A quelques encablures de là, le cadre est moins bucolique….Et c’est justement en ciblant sur les paradoxes de la Chine, que l’auteur aurait pu construire une intrigue des temps moderne où l’écologie, le développement économique et la politique ne font pas toujours bon ménage. Tout cela, bien sur est abordé, mais tout est convenu, attendu.
Le style ne révèle rien de particulier, en tout cas rien de remarquable ; Chen, poète à ses heures ne réussit pas à me toucher en glissant ici où là le fruit de son inspiration.
Peut-être que les autres opus de Qui Xiaolong valent le détour, peut-être que celui-ci est moins réussi….peut-être qu’il me faudrait tenter à nouveau ma chance…..je ne suis pas certaine du tout d’en avoir envie.
Qui Xiaolong- Liana Levi(2010)/Points (2011)-310 pages
Lu  comme juré des lecteurs dans le cadre du Prix du meilleur polar des éditions Points






Challenge ABC/Babélio, 25/26 [X]
Challenge 26 lives/26 auteurs, 19/26 [X]




3 commentaires:

  1. J'ai failli l'acheter et je crois bien que j'ai bien fait de m'abstenir !! Je vais déjà commencer par "De soie et de sang" qui est dans ma PAL.
    Anne (De poche en poche)

    RépondreSupprimer
  2. J'ai lu le tout premier, et le rythme est très lent également. Comme c'était le premier de la série, j'avais cru que cette lenteur était nécessaire pour présenter les personnages. Je vois que les opus suivants ne changent guère.

    RépondreSupprimer
  3. J'avais pressenti de l'acheter, mais, je vais m'abstenir en lisant ton compte-rendu et le commentaire de Sharon

    RépondreSupprimer