dimanche 23 octobre 2011

Cent ans


Sara Susanne, Elida et Hjørdis, sont respectivement l’arrière-grand-mère, la grand-mère et la mère de la narratrice. Cent ans est le roman de leurs vies, des hommes qu’elles voulaient et des hommes qu’elles ont eus, des enfants auxquels elles ont donné naissance. C’est aussi l’histoire d’une petite fille qui se cache au grenier pour l’éviter, lui. Elle a un crayon jaune qu’elle taille avec son couteau de poche et qui lui sert à écrire.
Le cadre est rude, hostile, froid, désert ; c’est le nord de la Norvège, les hivers sont longs et sombres. Mais la mer y est généreuse : elle nourrit et donne du travail aux hommes. Et les femmes ?

Dans ces contrées, elles font des enfants, sans se poser de questions, parce que c’est comme cela, c’est la vie. Leur vie, elles la vivent librement. Elles épousent contre l’avis de leurs mères, donnent leurs enfants en nourrice quand il faut s’en aller faire soigner l’homme plus au sud.

1842-1942 : cent ans séparent la naissance de Sara Suzanne et celle d’ Hjørdis. Entre les deux il y aura Elida, Hjørdis. Quatre femmes pour presque 600 pages qui défilent, qui se laissent apprivoiser sans qu’on s’en aperçoive vraiment malgré ce foisonnement de personnages, malgré ces fratries nombreuses où parfois l’on se perd pour mieux se retrouver plus tard.

Quatre femmes pour 6 cahiers qui constituent ce livre. Les cahiers qu’ Herbjørg, enfant griffonnait dans le grenier, en secret ?

Six cahiers qui commencent par la narratrice relatant ses souvenirs, sa famille avec le « je » de celle qui s’implique, et  puis qui se poursuivent avec l’évocation de l’une d’entre elles, dans le désordre….Certes il faut suivre…mais qu’à cela ne tienne c’est bien pensé, bien écrit. Il y a dans cette histoire, dans la façon d’offrir au lecteur une lumière qui manque dehors.

L’histoire de la Norvège n’est jamais loin, l’ambiance y est particulière. J’ai aimé le livre de Dina avec lequel je faisais la connaissance de cet auteur. Et c’est comme chez « Felix Potin », on y revient !! Gaïa a la bonne idée de rééditer, en un seul volume le fils de la providence d’une part, et l’Héritage de Karna d’autre part. Nul doute que j’y reviendrai un de ces jours…

Herbjørg Wassmo-Gaïa (Février 2011)-560 pages


Herbjørg Wassmo est née en 1942, dans le nord de la Norvège. Cette ancienne institutrice se consacre à la littérature depuis plus de vingt ans. L'ouvrage qui l'a fait connaître en Norvège, mais aussi à l'étranger, est la trilogie de Tora. Elle connaît ensuite un grand succès avec la trilogie Le Livre de Dina.

Challenge ABC Critiques Babélio 13/26 [W]




4 commentaires:

  1. ton commentaire me plait et le livre se trouve dans ma LAL!!!

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  2. Si mon commentaire te plait, j'en suis ravie!!!
    très bon livre, auteur à lire avec gourmandise

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  3. Beau billet ! J'ai adoré ce livre. J'aime bien ton image : il apporte la lumière qui manque dehors.

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  4. Merci de ton passage.
    Une auteur que j'apprécie beaucoup, et qui se lit facilement

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