mardi 1 novembre 2011

Les feuilles mortes


Eric Moore a toutes les raisons apparentes d'être heureux : propriétaire prospère d'un magasin de photos et d'une jolie maison dans une petite ville sans problème de la côte Est, il mène une vie de famille épanouie auprès de sa femme Meredith et de son fils Keith, un adolescent de quinze ans.
Cet équilibre parfait va pourtant voler en éclats à jamais. Un soir comme les autres, ses voisins demandent à Keith de garder Amy, leur fille de huit ans. Au petit matin, Amy est introuvable. Très vite, l'attention de la police se porte sur Keith et ce dernier, pataud et mal dans sa peau, se défend maladroitement. Du jour au lendemain, Eric devient l'un de ces parents qu'il a vus, à la télévision, proclamer leur foi dans l'innocence de leur enfant.
Alors que l'enquête de la police se recentre autour de Keith, Eric doit lui trouver un avocat et le protéger contre les soupçons croissants de la communauté. Mais est-il tout à fait sûr de l'innocence de son fils ? Si Keith était coupable, et s'il était prêt à répéter son geste. Quelle devrait être alors la responsabilité d'un père? Les feuilles mortes est le récit d'une confiance brisée et celui des efforts héroïques d'un homme pour retenir coûte que coûte les liens qui l'unissent à tous ceux qu'il aime.
« Le soupçon est un acide. Il ronge tout ce qu’il touche. Il s’attaque à la surfce des choses en y laissant une marque indélébile. »

Voilà un thriller comme je les aime : il se lit vite, non pas parce qu’il est une coquille vide, mais parce qu’il contient ce petit quelque chose en plus qui fait qu’il vous colle aux mains comme les feuilles mortes collent à vos chaussures.
L’intrigue est ce qu’elle est, je n’en dirai rien de plus. C’est l’atmosphère qui se dégage de ce livre, et par conséquent de cette famille qui retient toute notre attention ici.
Une famille qui au départ semble d’une grande  banalité voit ses failles révélées par une affaire dont on ne trouvera la résolution qu’au dernier moment.
Entre temps, c’est le psychologique qui prend le dessus, plus qu’une enquête à proprement dit. C’est ici le doute, la suspicion qui est au cœur de l’histoire. Le lecteur aussi doute, pense avoir la solution….
Parce qu’au fond on ne connait jamais vraiment l’autre, surtout quand il vit sous son toit .Et quand un jour la confiance s’ébranle, sans que l’on puisse apporter  des arguments tangibles, c’est tout l’équilibre d’une famille qui vacille.
C’est le père  qui narre, tout au long de ces 25 chapitres idéalement répartis en 4 parties. Chaque partie étant introduite par les pensées du père que l’on devine postérieurs aux faits. 

Thomas H.Cook-Gallimard série noire (septembre 2009)-320 pages
Né à Fort Payne , Alabama , le 19/09/1947  Thomas H. Cook a enseigné l'anglais et l'histoire à Dekalb (GA) Community College de 1978 à 1981, et il est secrétaire de rédaction au magazine Atlanta.
Son premier roman, Blood Innocents,a été publié en 1980.
Cook vit avec sa famille à Cape Cod et à New York.
Il a reçu l’Edgar Award en 1996 pour The Chatham School Affair et le Barry Award en 2006 pour Red Leaves.

Challenge 50 état/50 billets proposé par Sofinet: 8/50 pour l'Alabama  

2 commentaires:

  1. Billet ajouté (pour le prochain bilan), et livre ajouté à ma Lal, il me tente beaucoup !!

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  2. ce livre semble bien intéressant...

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