dimanche 19 février 2012

Le front russe


« Le concours, ça vous pose un homme, me dit-il. C’est le pedigree du fonctionnaire, un label de qualité irréfutable. »
Voilà qui résumera l’atmosphère de ce livre : à la fois absurde et satyrique.
Notre jeune fonctionnaire, tout juste parvenu bon dernier, ou presque à réussir son concours, se voit, affecté au Quai d’Orsay. Maladroit au possible, jeune garçon couvé par sa maman comme on ne l’imagine plus de nos jours, provincial débarquant à Paris encore plein de rêves et d’illusion, il ne s’imagine pas qu’une toute petite gaffe de rien du tout va le propulser directement dans un placard comme seule l’administration française sait les concocter.
Nous suivrons donc les aventures diplomatico-administratives de ce jeune anti héros, plus Gaston La gaffe que fonctionnaire planqué.
Il y a une vision assez caustique de la  haute fonction publique. Si le trait est certainement un peu forcé, il y a malgré tout une assez bonne observation de la part de l’auteur.
Très bien écrit, dans un style très Quai d’Orsay, ce court premier roman a l’avantage d’être court. Il se lit vite, et ne lasse pas. Plus long, j’aurais certainement déclaré forfait.
Certes, il y a des situations un peu drôles ; mais enfin, je ne me suis pas tordue de rire non plus. En vérité, c’est une bonne lecture de dimanche pour qui n’a pas trop envie de torturer les méninges. Il n’y rien attendre de ce roman, hormis un peu de distraction ; l’histoire en elle-même n’apportant pas d’éléments essentiels… à mon avis, en tout cas. C’est relativement assez inconsistant.

Le front russe, Jean-Claude Lalumière
 Le Dilettante (21 août 2010)/ Le livre de poche (février 2012)
 Sélection2012 pour le prix des lecteurs du Livre de poche
252/208 pages

 
4ème de couverture :
- On vous envoie sur le front russe ! C’est vache pour un nouveau. Je n’avais pas envie de discuter de cela avec lui.
- Pouvez-vous simplement me dire où cela se trouve ? insistai-je.
- C’est dans les nouveaux quartiers, juste derrière la gare d’Austerlitz. J.-C. L.
Qui veut voyager loin passe un concours du ministère des Affaires étrangères. Mais le quai d'Orsay n'est pas toujours un quai d'embarquement et le narrateur se retrouve dans un obscur service, le «Bureau des pays en voie de création- Section Europe de l’Est et Sibérie »…

Quelques mots à propos de l'auteur: 


Né à Bordeaux en 1970, Jean-Claude Lalumière a d'abord écrit des fictions pour les Ateliers de création de Radio France avant de publier son premier roman, Le Front russe. Plusieurs fois primé, ce livre a notamment reçu le prix Jeune mousquetaire du premier roman en 2011.




Pour le défi du premier roman d'Anne .

5 commentaires:

  1. Toutes les critiques que j'ai pu voir sur ce livre ne sont vraiment pas élogieuses alors je pense que je vais passer mon tour!

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  2. Je me le note tout de même car j'ai envie de le découvrir.
    Bonne journée !

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  3. Je l'ai trouvé très ennuyeux et l'ai vite abandonné...

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  4. Pourtant, le titre me plaisait bien !!!!

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  5. Je ne regrette pas d'avoir perdu 10 minutes à lire quelques uns de vos articles. Ce dernier est particulièrement bon. C'est super de partager cela. Merci à vous de partager vos idées et votre vision avec les autres, il semble qu'on ait pas mal d'atomes crochus :-) et j'aime ça. Je reviendrai. Au plaisir de vous lire.
    femme russe

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