dimanche 22 avril 2012

La liste de mes envies


« Ma vie est simple et je l’aime comme elle est. »
« Parce que nos besoins sont nos petits rêves quotidiens. Ce sont nos petites choses à faire, qui nous projettent à demain, à après-demain, dans le futur ; ces petits riens qu’on achètera  la semaine prochaine et qui nous permettent de penser que la semaine prochaine on sera encore vivants. »

Elle n’attire pas forcément tous les regards sur elle, n’est pas un canon, comme on dit, mais Jo est pleine de bon sens, d’amour pour les siens, même s’ils ne le méritent pas toujours. Jo accueille tout le monde dans sa mercerie, débite la dentelle au mètre, tricote comme d’autres égrainent les notes sur un piano. Jo c’est la joie de vivre, la gentillesse, la proximité. Jo c’est aussi une blessure bien ancrée au plus profond d’elle.
Et puis un jour, comme beaucoup, et comme le dit le slogan, elle tente sa chance…
Qui ne l’a pas fait, en rêvant secrètement de décrocher la timbale ? Et si à gagner beaucoup, on  finissait  par perdre encore plus ?
Avec beaucoup de délicatesse, Grégoire Delacourt sur un sujet qui aurait pu très vite tourner à la guimauve, nous laisse tout un chacun réfléchir sur la vraie valeur des choses. Il nous montre combien nous ne connaissons jamais vraiment ceux qui nous entourent.

L’auteur dresse un beau portrait d’une «  Madame tout le monde », qui loin de se laisser griser par le coup de pouce du destin, n’en finit pas moins par se laisser griller les ailes. C’est, et grâce à une écriture à la fois simple, et délicate, ce qui rend Jo si attachante. 

La liste de mes envies, Grégoire Delacourt
 J C Lattès (01/02/2012)
186 pages

Le mot de l'éditeur:
Jocelyne, dite Jo, rêvait d’être styliste à Paris. Elle est mercière à Arras. Elle aime les jolies silhouettes mais n’a pas tout à fait la taille mannequin. Elle aime les livres et écrit un blog de dentellières. Sa mère lui manque et toutes les six minutes son père, malade, oublie sa vie. Elle attendait le prince charmant et c’est Jocelyn, dit Jo, qui s’est présenté. Ils ont eu deux enfants, perdu un ange, et ce deuil a déréglé les choses entre eux. Jo (le mari) est devenu cruel et Jo (l’épouse) a courbé l’échine. Elle est restée. Son amour et sa patience ont eu raison de la méchanceté. Jusqu’au jour où, grâce aux voisines, les jolies jumelles de Coiff’Esthétique, 18.547.301€ lui tombent dessus. Ce jour-là, elle gagne beaucoup. Peut-être.
 
A propos de l'auteur :
Né en 1960 à Valenciennes, Grégoire Delacourt est publicitaire. Très remarqué pour L’Écrivain de la famille, son premier roman, on lui doit aussi de fameuses campagnes pour Cœur de Lion, EDF, Apple, Lutti (« Un Lutti d’offert, c'est un Lutti de perdu »).

5 commentaires:

  1. C'est le dernier livre que j'ai noté sur les blogs, j'ai hâte de le lire! Je pense que je n'ai lu qu'un seul billet négatif à son sujet...

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  2. Je suis contente que ce livre t'ait plu. Ta chronique est superbe.

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    1. Merci Jostein

      Et merci pour les bonnes idées de lecture !!!

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  3. Très belle chronique! J'ai très très envie de le lire!

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