jeudi 12 avril 2012

Les belles choses que porte le ciel


 
« Un homme coincé entre deux mondes vit et meurt seul. Cela fait ainsi longtemps que je vis ainsi, en suspension. »
C’est Stephanos, l’éthiopien, qui s’exprime. Il tient une petite épicerie .Il se laisse un peu vivre au grès de ses amitiés, de ses lectures. Il relate, ici où là des éléments de son passé, de sa famille restée au pays, de son arrivée aux Etats-Unis, son difficile parcours d’émigrant.
Il y a beaucoup de sagesse et de sensibilité dans ce premier roman. Dinaw Mengestu, jeune  américain d’origine éthiopienne, nous montre ici la réalité de l’exil et de la difficile intégration avec l’intelligence du ni top, ni pas assez.
Ils sont trois amis,  africains d’origine. Et ils se réunissent aussi souvent qu’ils le peuvent pour ne pas perdre ce lien avec l’Afrique. Leur vie non loin de Washington n’est le paradis espéré quand on s’exile, mais pas non plus l’enfer. Cette vie est faite de hauts et de bas, d’ambitions non abouties, mais la vie tient. Stéphanos se prend d’amitié pour une nouvelle voisine, arrivée dans un quartier en pleine mutation pas tout à fait prêt à accepter ses enfants issus des mariages mixtes. La difficile intégration est décrite avec beaucoup de pudeur et de justesse.
L’ouvrage se lit en douceur, au rythme de son écriture : sans accroc, ni galop. Il est écrit avec un peu de langueur africaine, mais je n’y ai vu ni mièvrerie, ni ennui.
Un auteur prometteur, qu’il me sera plaisant de suivre.
Les belles choses que porte le ciel, Dinaw Mengestu
Albin Michel (28/08/2007)/Le livre de poche (1/10/2009)
303/281 pages

4ème de couverture :
« Un homme coincé entre deux mondes vit et meurt seul. Cela fait assez longtemps que je vis ainsi, en suspension. »
Avec ce premier roman brillant et sensible, Dinaw Mengestu, jeune écrivain américain d’origine éthiopienne, s’impose d’emblée comme un auteur majeur. L’exil, le déracinement sont au cœur de ce roman qui révèle un extraordinaire talent d’écriture et une maturité singulière.
Le jeune Sépha a quitté l’Éthiopie dans des circonstances dramatiques. Des années plus tard, dans la banlieue de Washington où il tient une petite épicerie, il tente tant bien que mal de se reconstruire, partageant avec ses deux amis, Africains comme lui, une nostalgie teintée d’amertume qui leur tient lieu d’univers et de repères. Mais l’arrivée dans le quartier d’une jeune femme blanche et de sa petite fille métisse va bouleverser cet équilibre précaire…
 
A propos de l'auteur 
Né à Addis Abeba en 1978, Dinaw Mengestu et sa famille ont fui l'Éthiopie pour échapper à la tourmente de la révolution, avant de s'installer aux États-Unis.
Il vit aujourd’hui à Paris, tout en continuant à enseigner aux États-Unis. Diplômé de la Columbia University, Dinaw Mengestu a écrit pour de grands magazines américains dont Harper's et Rolling Stone.
Son premier roman, Les belles choses que porte le ciel (citation tirée des derniers vers de L'Enfer de Dante) a été la révélation de printemps 2007 aux États-Unis et, a obtenu le « Guardian First Book Award », doté de 10 000 livres sterling, le 4 décembre 2007 à Londres.
Le New Yorker l’a classé parmi les 20 auteurs de moins de 40 ans les plus prometteurs. Ce qu’on peut lire dans l’air est paru aux États-Unis en septembre 2010. Il a été finaliste de la sélection du Independent bookstore et a remporté le Vilcek Prize.
Son second roman, ce qu’on peut lire dans l’air, est paru en Août 2011


Compte pour la catégorie des  jeunes auteurs américains dans le challenge organisé par Ys

 Pour le défi du premier roman d'Anne
Pour l'état du Maryland, dans le cadre du challenge de Sofynet 23/51

6 commentaires:

  1. Je l'ai en poche ! Cmme les autres qui me tentent tellement... espérons qu'il ne traîne pas trop longtemps dans ma PAL !

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  2. Je l'ai lu en anglais et du coup, la langueur que tu évoques s'est muée en lenteur insupportable... Je n'ai pas vraiment apprécié, du coup, enfin du moins, après la première moitié qui me plaisait plutôt.

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  3. J'avais bien aimé. Un peu lent, c'est vrai...

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  4. Un premier livre qui l'air intéressant. Tu me donnes une idée de titre pour le challenge d'Ys quand j'arriverai aux jeunes auteurs américains.

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  5. j'en garde un très bon souvenir.

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