jeudi 31 janvier 2013

Certaines n'avaient jamais vu la mer


Livre encensé par la critique, livre plébiscité par les lecteurs (encore que j’ai lu ici ou là quelques réfractaires), livre couronné par le Prix Fémina…..Livre dont le sujet m’intéressait fortement, et donc qu’il m’importait de lire rapidement. J’ai fait la rencontre de l’auteur avec son premier roman, Quand l’empereur était un dieu…. Et le rêve s’écroule, la première rencontre se passe mal, j’ai nettement moins envie de lire le second ; seulement voilà, il est sélectionné pour le prix des lectrices Elle !! Il faut bien que j’y retourne.
Les retrouvailles ne se passent pas bien, pas bien du tout même. Aussi bien écrit soit-il, ce livre, court heureusement, est d’un ennui mortel, et surtout, comme le premier n’a rien d’émouvant pour moi.
Ce nous présent à chaque coin de phrase finit par devenir obsédant, lourd, épuisant. Qui est ce nous ? Elle, elles ? Pourquoi se cacher derrière un nous ? Pourquoi tant d’impersonnalité, tant de neutralité ?
Dommage que le style de l’auteur ne me convienne pas du tout ; son sujet aurait  pu tant me toucher, mais cette narration sans implication , sans dialogue m’a laissée dans une profonde indifférence, et surtout définitivement dissuadée de revenir un jour vers Julie Otzuka.

Certaines n’avaient jamais vu la mer, Julie Otsuka
Phebus (Août 2013)
140 pages

4ème de couverture :

Nous sommes en 1919. Un bateau quitte l'Empire du Levant avec à son bord plusieurs dizaines de jeunes femmes promises à des Japonais travaillant aux États-Unis, toutes mariées par procuration.
C'est après une éprouvante traversée de l'Océan pacifique qu elles rencontrent pour la première fois à San Francisco leurs futurs maris. Celui pour lequel elles ont tout abandonné. Celui auquel elles ont tant rêvé. Celui qui va tant les décevoir.
À la façon d'un choeur antique, leurs voix se lèvent et racontent leurs misérables vies d'exilées... leurs nuits de noces, souvent brutales, leurs rudes journées de travail dans les champs, leurs combats pour apprivoiser une langue inconnue, la naissance de leurs enfants, l'humiliation des Blancs... Une véritable clameur jusqu'au silence de la guerre et la détention dans les camps d'internement - l'État considère tout Japonais vivant en Amérique comme traître. Bientôt, l'oubli emporte tout, comme si elles, leurs époux et leurs progénitures n'avaient jamais existé.

A propos de l’auteur :

Julie Otsuka est née en 1962 en Californie. En 2002, elle publie son premier roman Quand l’empereur était un dieu (Phébus, 2004 – 10/18, 2008), qui remporte immédiatement un grand succès critique, laissant présager de l’œuvre à venir. Elle remporte en 2012 le prix Femina étranger avec son deuxième roman, Certaines n’avaient jamais vu la mer.


Prix Fémina étranger 2012, pour le challenge de Laure .


 Roman de la 5ème sélection (retenu par le jury de Janvier)

  Pour le défi d'Opaline






5 commentaires:

  1. Je suis contente - paradoxalement - de lire ton avis, car j'ai renoncé à rédiger une chronique sur ce livre. Impossible de m'attacher aux personnages, à cause de ce "nous", alors que le sujet avait tout pour m'intéresser.

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  2. Je viens tout juste de le commencer et pour le moment j'aime bien... A voir si la suite confirme ma première impression.

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  3. J'ai prévu de le lire aussi.. j'espère qu'il me plaira plus qu'à toi :(
    Merci pour ta participation :) bonne journée

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  4. J'en suis à la moitié et ce "nous" me laisse aussi assez loin.

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  5. J'ai l'impression qu'avec ce "nous", c'est quitte ou double... moi j'ai bien aimé, mais c'est bien cet élément qui a déterminé la plupart du temps, si les gens ont accroché ou non.

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