mardi 29 janvier 2013

La ville des serpents d'eau



Pour la faire court, je dirais : Pas mal, mais peut mieux faire…nettement mieux faire !!!

Si je voyais le verre à moitié plein je dirais que l’intrigue comporte de bons éléments  et une trame assez originale, que le suspense sans être implacable se tient à peu près, que le livre n’est pas bien épais et qu’il n’effraie pas à priori, et qu’il se lit facilement ( tant pour le style que pour la narration qui alterne les points de vue).

Cela étant, ce n’est pas tout. Parlons aussi de ce qui ne va pas. Les personnages sont détestables, tous caricaturaux, mal développés, comme taillés à la va vite. Brigitte Aubert a voulu faire du polar américain, sans savoir faire du polar américain. Mais ce qui m’a le plus « chipotée », c’est la langue utilisée. Même si à bien y réfléchir, elle « colle » au niveau des personnages de cette ville, puisque qu’elle navigue dans le registre du familier, voire parfois dans le vulgaire. (Je n’ai pas dit ordurier, car, dans ce cas, j’aurais laissé tomber). Je n’aime pas cette forme d’expression, même dans la littérature policière, à moins que l’auteur ait l’intelligence d’y mettre autre chose dans le style, la construction, ses personnages son intrigue…bref, qu’il y mette sa touche particulière qui fera passer le reste.
Ici, ce n’est pas le cas. Ce policier est banal, vulgaire au sens premier du terme (ordinaire). Il n’est pas de ceux qui restent, mais de ceux dont on veut se débarrasser assez vite pour passer à autre chose. L’auteur peut néanmoins séduire son lectorat ; une affaire de goût, sans aucun doute.


La ville des serpents d’eau, Brigitte Aubert
Seuil policier (Septembre 2012)
285 pages


4ème de couverture :

Ennatown, la ville des serpents d'eau : sans histoire, avec son club interconfessionnel, sa bonne conscience, son lot de mâles chasseurs si conventionnels, et leurs épouses qui s'ennuient à mourir, genre Desperate Housewives. Une sérieuse ombre au tableau, toutefois : l'un des leurs, forcément un des leurs, a enlevé cinq gamines il y a plus de dix ans. Quatre ont été retrouvées au fond d'un lac ou d'une rivière. D'où le surnom du mystérieux criminel : le Noyeur. La dernière n'a jamais refait surface...Et voici justement que surgit de nulle part, sous la neige à la veille de Noël, une petite créature crasseuse en survêtement rose maculé, muette et terrifiée, qui aussitôt s'enfuit avec le citoyen le moins fréquentable d'Ennatown: Black Dog, géant noir un peu demeuré et SDF. Qui est-elle? Trop jeune pour être la disparue... alors? Le fantasme collectif repart de plus belle : c'est Black Dog, le Noyeur, évidemment... Et la chasse à l'homme de démarrer. Seul Limonta, ex-flic alcoolo à la conscience chargée, s'étonne que personne n'ait signalé la disparition d'une enfant de cinq ans...

A propos de l’auteur :

Née en 1956 à Cannes, Brigitte Aubert a développé son goût pour le polar dans la pénombre du cinéma familial. Parmi ses nombreux romans publiés au Seuil et traduits dans plus de 20 pays, l’on retiendra Les Quatre fils du Dr March, La Mort des bois (Grand Prix de Littérature policière 1996), Transfixions (adapté au cinéma sous le titre “Mauvais Genres), Funérarium… Elle est la reine du thriller à humour grinçant.




 Pour le challenge de Liliba 
 
  Policier de la 5ème sélection (retenu par le jury de Janvier)



 Pour le défi d'Opaline.

4 commentaires:

  1. pour moi un navet de premier ordre !

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  2. Les avis ne sont guère enthousiaste pour ce roman, et même pour les autres de cet auteur... Cela m'étonne, elle est invitée à Quais du Polar, je croyais qu'ils avaient meilleur goût que ça.

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  3. Pas aimé ( beurk), avec moi le vulgaire ne passe pas !

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  4. @clara : ça veut dire quoi le vulgaire? c'est une notion trop personnelle pour valoir argument!

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