mercredi 27 février 2013

Bird Cloud


 « Parce que l’endroit où j’habite a une influence majeure sur mon écriture et ma vie, je pensais qu’il était essentiel que Bird Cloud respire à l’unisson avec la nature, qu’elle soit façonnée par le vent, mais aussi par les ombres enveloppantes qui tous les soirs engloutissent le paysage, par le pan de lumière vive à l’extrémité est de la falaise. »
Construire la maison de ses rêves s’avère une entreprise longue et laborieuse. Ce fut le cas d’Annie Proulx, qui un jour succombe au charme désertique de Bird Cloud, au cœur du Montana, parcelle de terre au pied d’une montagne.
A la fois récit du processus d’acquisition,  d’élaboration, et de construction, Bird Cloud, s’avère au fil des pages une évocation historique des lieux, et en filigrane une évocation discrète de la personnalité de l’auteur.
Ce rêve prendra du temps à se concrétiser, et lui coutera finalement cher et lui causera une multitude d’ennuis et disconvenues. S’installer au milieu de nulle part où les conditions météorologiques sont aussi extrêmes que changeantes ne s’improvise pas. Même en pensant à tout, on finit par passer à côté de l’essentiel.
L’auteur, malgré quelques longueurs, parvient à donner au lecteur une idée assez concrète des conditions de vie de l’endroit, et avec minutie, et détails donne une large part à la nature, la faune, et en particulier aux oiseaux qu’Annie Proulx a pris beaucoup de plaisir à observer Je regrette cependant un manque d’implication personnelle de l’auteur qui ne parvient pas à mon sens à donner une âme à ce récit qui restera jusqu’au bout assez technique.


Bird Cloud, Annie Proulx
Grasset (Octobre 2012)
336 pages

4ème de couverture :

« Bird cloud », c'est le nom d'un petit arpent de désert sur lequel, après des années de nomadisme, Annie Proulx décide un jour de s'installer et de bâtir la maison de ses rêves, au cour du Wyoming sauvage que les lecteurs de ses romans connaissent bien.Bird cloud est d'abord le récit de cette épopée architecturale, dont Annie Proulx retrace les étapes - des repérages au choix des matériaux, des problèmes de cadastre à ceux de la plomberie - avec passion et humour. Mais c'est aussi l'occasion, pour l'un des auteurs les plus farouches des lettres américaines, de lever le voile sur son histoire personnelle. Creusant les fondations de sa propre généalogie en même temps que celles de sa maison, l'auteur de Brokeback Moutain nous emmène sur les traces de ses ancêtres et démontre, à travers ce portrait autobiographique sans fard, qu'il n'est de réelle résidence, pour l'écrivain, que la littérature.

A propos de l’auteur :

Annie Proulx est née en 1935 (Norwich, Connecticut ) de parents d'origine canadienne-française. Après avoir fréquenté le Deering High School à Portland, Maine, elle a étudié au Colby College « pendant une brève période durant les années 1950 ».

Elle est retournée aux études plus tard, à l'Université du Vermont de 1966 à 1969, obtenant en 1969 un Bachelor of Arts cum laude en Histoire.

Elle obtint sa Maîtrise en arts de l'Université Sir George Williams (maintenant l'Université Concordia) à Montréal, Québec en 1973 et commença sans le compléter un Ph.D.

Débutant dans le journalisme, sa première œuvre de fiction publiée semble être The Customs Lounge, une histoire de science-fiction parue dans l'édition de septembre 1963 du magazine If, sous le nom de "E.A. Proulx". Elle a par la suite publié des histoires dans le Gray's Sporting Journal vers la fin des années 1970, pour publier son premier recueil en 1988 et son premier roman en 1992. Par la suite, elle a obtenu des bourses de la NEA (in 1992) et Guggenheim (en 1993).

Prix Pulitzer pour le roman en 1994 (pour The Shipping News).

Son roman Brokeback Mountain a été adapté au cinéma par Ang Lee en 2005, avec Heath Ledger et Jake Gyllenhaal.
 Pour  Le Wyoming, dans le cadre du challenge de Sofynet.

 Pour le défi d'Opaline


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