lundi 25 mars 2013

Ecoute la pluie

De Michèle Lesbre, je me souviens du canapé rouge, et de la petite trotteuse ; et je me souviens aussi, grâce à ma libraire, d’avoir fait la rencontre avec un éditeur, Sabine Wespieser, qui ne m’a jamais déçue.
Alors, quand passage au salon du livre, Michèle Lesbre offre ses dédicaces….

Elle n’a pas de nom ; s’apprête à prendre le train pour rejoindre son compagnon à l’hôtel où ils ont leurs habitudes….Un évènement inattendu qui lui totalement étranger va tout basculer.
Comment un homme que vous ne connaissez ni d’Eve ni d’Adam et qui meut sous vos yeux peut tout bouleverser sur son passage, chambouler vos certitudes.

Michèle Lesbre a fait de ce petit roman sur le hasard de nos vie, ces  petites choses si difficiles à dire, ces moments de l’existence que l’on ne parvient pas à partager, une gourmandise dont on savoure les mots et l’atmosphère mystérieuse envoutante. Il ne s’y passe pas grand-chose ; tout y est en intériorité ; presque comme une confidence qui vous murmure à l’oreille le temps d’un voyage en train à l’abri du reste.

Ecoute la pluie, Michèle Lesbre
Sabine Wespieser (Février 2013)
100 pages 
4ème de couverture :

« Puis le ronflement sourd de la rame qui s’approchait à grande vitesse a provoqué un frémissement parmi les rares voyageurs. Le vieil homme s’est tourné vers moi avec toujours ce sourire limpide, j’ai cru qu’il allait me demander quelque chose, mais il a sauté sur les rails comme un enfant qui enjambe un buisson, avec la même légèreté. »
Avant que le vieil homme ne se jette sur la voie en lui adressant son dernier sourire, la narratrice partait rejoindre l’homme qu’elle aime à l’hôtel des Embruns. Le choc a fait tout basculer. Plutôt que d’aller à la gare, elle s’enfonce dans les rues de Paris pour une longue errance nocturne sous l’orage. Revenue chez elle au petit matin, toujours incapable d’expliquer à son amant pourquoi elle n’était pas au rendez-vous, elle murmure à son intention le récit de sa nuit blanche. Lui, le photographe pour qui les mots ne sont jamais à la hauteur, sera-t-il capable de comprendre l’énigmatique message qu’elle finit par lui laisser : « Écoute la pluie » ? Avec ce roman dense et bouleversant, Michèle Lesbre poursuit une œuvre lumineuse qu’éclaire le sentiment du désir et de l’urgence de vivre.
A propos de l’auteur :
Michèle Lesbre vit à Paris. Elle a commencé voici une quinzaine d'années à écrire des livres qui hantent la mémoire après avoir fait du théâtre dans des troupes régionales et enseigné dans les écoles. Sur le sable, son onzième livre est paru après Le Canapé rouge (qui a figuré sur la dernière liste du Goncourt et a obtenu le Prix Pierre-Mac-Orlan et le Prix Millepages 2007), La Petite trotteuse (Prix des libraires Initiales Automne 2005, prix Printemps du roman 2006, prix de la ville de Saint-Louis 2006), Un certain Felloni (2004) et Boléro (2003), tous publiés chez Sabine Wespieser éditeur.
Nina par hasard (Seuil, 2001) sera réédité chez Sabine Wespieser éditeur en mars 2010.
Michèle Lesbre est aussi l'auteur de Victor Dojlida, une vie dans l'ombre (Noésis, 2001), Que la nuit demeure (Actes Sud, Babel noir, 1999), Une simple chute (Actes Sud, Babel noir, 1997), Un homme assis (Manya, 1993 ; Librio, 2000) et La Belle Inutile (Le Rocher, 1991).






2 commentaires:

  1. Il me tente bien, j'aime beaucoup le titre et même si je n'ai pas adoré "le canapé rouge", j'ai envie un jour ou l'autre de retenter une lecture de la romancière.

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  2. J'ai aimé les petits livres intimistes écrits par l'auteure et que tu cites, j'espère croiser la route de celui-ci. L'éditeur (S.W.) est une valeur sûre, tu as raison de le souligner.

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