lundi 3 juin 2013

Balancé dans les cordes


« Désormais je marche avec eux. Mais c’est le prix à payer pour venger ma mère. Surtout pour laver l’affront, parce que je sais que je n’aurais plus supporté ma gueule si j’avais laissé ça impuni. »

Personne n’échappe à son destin. Telle pourrait être la morale de cette histoire.
Tony n’a pas eu les bonnes cartes en main. Qu’à cela ne tienne, grâce à la bienveillance d’un oncle, la boxe devrait lui permettre de sortir de sa condition. Il ne sait faire que cela. Avec application, il s’entraine, et évitent scrupuleusement les mauvaises fréquentations qui pullulent autour de lui. Il vit avec sa mère qu’il protège autant qu’il peut des salopards qui l’entourent, que d’elle-même. Mais… on est toujours rattrapé par sa condition ; on n’échappe pas à son milieu.
Jusqu’où va tomber Tony ? Peut-il se relever ?

Ecrit à la première personne sous l’angle de Tony, ce court roman policier claque aussi fort qu’un uppercut. Sans fioritures, ni temps mort, sans bla-bla inutile, Jérémie Guez nous raconte  autant une histoire, qu’il nous raconte la réalité de certaines banlieues parisiennes. Avec brio, il réussit en peu de page à instaurer une ambiance, un climat. Il n’y a pas de répit pour le lecteur ; il est vite embarqué.

Balancé dans les cordes, Jérémie Guez
La Tengo éditions (Février 2012)
192 pages
Prix SNCF du polar 2013
4ème de couverture :

Tony est un jeune boxeur ; garçon sans histoires, il consacre sa vie au sport, prépare son premier combat pro et se tient à l’écart des trafics qui rythment la vie de sa cité. Mais il doit composer avec une mère à problèmes, qui se laisse entretenir par des voyous. Tout dérape lorsque l’un d’entre eux la bat et l’envoie à l’hôpital. Tony décide de faire appel à Miguel, le caïd de la ville, pour étancher sa soif de vengeance. Mais dans ce milieu, rien n’est jamais gratuit. La faveur demandée à un prix, celui du sang. Tony, qui doit payer sa dette, entame alors une longue descente aux enfers…
A propos de l’auteur :

Né en 1988, Jérémie Guez grandit à Nantes avant de rejoindre Paris pour suivre ses études et terminer son roman. A l’âge de 16 ans, il commence à écrire Paris la nuit.

Il écrit actuellement le deuxième volume de sa trilogie parisienne. Fasciné par le Nord de Paris – Pigalle, Barbès, Belleville – de cinéma et de littérature noire américaine, Jérémie Guez mêle écriture documentaire et références fictionnelles.

 Pour le challenge de Liliba

  Prix SNCF du polar 2013, pour le challenge de Laure .




1 commentaire:

  1. Ce livre fait partie de la sélection du prix Cezam auquel je participe mais il ne m'inspirait pas trop... jusque là; je vais peut-être l'emprunter quand même!

    RépondreSupprimer