vendredi 8 novembre 2013

Dalva


Dalva a la quarantaine bien tassée ; après une vie de turpitude elle revient au bercail pour y affronter son passé, aller à la rencontre de ses origines, et à sa propre rencontre.

Jim Harrison nous embarque dans  cette autre Amérique, celle des grands espaces, celles des grandes âmes un peu en marge, celle qui a gardé au fond d’elle de ce passé tumultueux, et peu glorieux que l’auteur se met un point d’honneur à ne pas oublier.

Pas forcément simple, ni limpide, ce roman, ou plutôt cette épopée, s’articule autour de deux voix qui alternativement nous interpellent. Dalva, et son amant du moment Michael, historien chargé d’éplucher les archives familiales ayant forme d’un journal écrit par l’arrière-grand-père de Dalva.

La beauté des espaces, le temps qui s’arrête sur un vol d’oiseau, un serpent à sonnette, l’alcool comme compagnon d’un quotidien fait de mille et un plaisir, le sexe… tout y est…

Mais cette histoire, est avant tout une histoire d’amours au pluriel…
L’amour pour des peuples sacrifiés, l’amour d’un homme et d’une femme, lui aussi sacrifié, un amour filial qui ne demande qu’à s’épanouir, l’amour pour ces terres sauvages dont le lecteur s’imprègne au fil des pages.

S’il n’est pas au départ d’une lecture évidente, ce roman est pourtant immédiatement prenant ; il vous attire comme un aimant.

J’ai aimé cette prose à la fois poétique et crue ; j’ai aimé ces personnages d’abord peu avenant, et portant si attachant dans leur failles et zones d’ombre ; j’ai aimé cette construction, et ce va et vient avec l’histoire aux contours assez flous, mais laissant le lecteur divaguer avec les personnages. 


Dalva, Jim Harrison
Christian Bourgois, 1989/Collection 10-18,Mars 1991
470 /471 pages


4ème de couverture :

Dalva est le grand roman américain de Jim Harrison, son livre le plus abouti et le plus poignant depuis le fabuleux Légendes d'automne. Harrison nous donne ici un portrait mythique de l'Amérique - du génocide de la nation indienne jusqu'aux séquelles de la guerre du Viêt-Nam et au cynisme des années 80 - en centrant son livre sur la vie tumultueuse et meurtrie d'une femme de quarante-cinq ans, Dalva. A travers cinq générations de sa famille de pionniers, c'est le mythe du jardin d'Eden, de l'innocence perdue que Harrison met en scène avec ce sens de l'espace, cet extraordinaire lyrisme, cette violence et cette étrange pudeur qui lui sont propres. " Comment, après avoir si bien commencé, avons-nous pu en arriver là ? " A cette question ô combien romanesque et melvillienne, Jim Harrison apporte avec Dalva, son chef-d’œuvre, une réponse éblouissante.

A propos de l’auteur :

Né dans le Michigan en 1937, Jim Harrison est aujourd'hui considéré comme le chantre de la littérature américaine. Scénariste, critique gastronomique et littéraire, journaliste sportif et automobile, il est l'auteur d'une œuvre considérable, parmi laquelle on compte de grands succès comme Légendes d'automne, Dalva, Un bon jour pour mourir. Il a publié une autobiographie, En marge, et de nombreux romans et recueils de nouvelles, dont De Marquette à Veracruz, L'été ou il faillit mourir. Grand Maitre, son dernier roman, a paru aux Editions Flammarion en 2012. Jim Harrison partage aujourd'hui son temps entre le Michigan et le Montana.

Pour le Michigan, dans le cadre du challenge de Sofynet.


Dans le challenge de Noctenbule




3 commentaires:

  1. ça devrait me plaire, je vais le noter de suite.

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  2. Je n'ai jamais lu cet auteur, une lacune qu'il me faut combler un jour ou l'autre. Celui-ci semble un de ses meilleurs, d'après ce que j'ai lu ici ou là.

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  3. Un auteur dont j'ai déjà aimé les écrits. Je note celui ci. Hop, billet ajouté !

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