dimanche 10 novembre 2013

Le chateau de ma mère


Le petit Marcel grandit, et il se lie d’amitié avec Lili, plus enclin à parcourir la forêt, à poser des pièges qu’à se soucier d’aller à l’école.

Je retrouve avec délectation le charme un peu désuet des délices et de l’insouciance de l’enfance. Je retrouve aussi la simplicité du propos chargé d’une profondeur indécelable quand on a 12 ans.

Je retrouve le verbe truculent qui m’a souvent fait sourire tant les réparties infantiles  respirent la spontanéité qui à ce moment précis de lecture m’a fait un bien fou.

 Un peu comme des flashes, je me souviens de certains passages qui s’étaient rangés dans un petit coin de mémoire ; voyant furtivement ma salle de classe et l’enseignante associées à ce livre. Pauvre livre cabossé par le temps, et l’irrespect que j’avais encore en ce temps là pour lui. Un livre, qui, pour l’anecdote valait à l’époque 8 francs et 50 centimes……


Le château de ma mère, Marcel Pagnol
Collection de poche, première parution 1957
280 pages


4ème de couverture :

« Parce que maintenant j’ai des petits-enfants, j’ai souvent envie de leur raconter des histoires : c’est la façon naturelle des grands-pères, et peut-être leur plus grand mérite.
Le mien me racontait peau d’Ane, la Belle et la Bête, Riquet à la Houppe ; mais aujourd’hui, les fées ne s’amusent plus à changer une citrouille en carrosse, et c’est grand dommage, car elles nous feraient, avec un potiron, une Citroën, avec un concombre, une Dauphine, et avec une hirondelle, une Aronde…Pour moi, j’ai préféré vous raconter l’enfance d’un petit garçon, qui fut aussi celle de vos grands-pères, et qui n’est peut-être pas très différente de la vôtre, car les petits garçons de tous les pays du monde, et de tous les temps ont toujours eu les mêmes problèmes, la même malice, les mêmes amours. » Marcel Pagnol

A propos de l’auteur :

Né à Aubagne en  Février 1885, et mort à Paris en avril 1974, ce fils d’instituteur public fit ses études au lycée Thiers de Marseille, puis obtint sa licence d’anglais et devint professeur à Aix-en-Provence ; il enseigna ensuite à Paris, au lycée Condorcet.
Il se découvrit très jeune une passion pour l’écriture dramatique, et devait publier dès 1922 un drame en vers : Catulle. Il fonda également la revue Fortunio, ancêtre des Cahiers du Sud.

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