mercredi 20 août 2014

Le violoniste



Le violoniste ne cesse de dérouler ses accords et sa virtuosité. Il aura suffi des derniers accords d’une très belle pièce de Tchaïkovski pour me plonger dans un thriller historico-musical au suspense savamment entretenu et maitrisé.

Mechtild Bormann  part sur les traces d’un musicien russe reconnu et émérite dramatiquement l’otage et la victime d’une idéologie et d’un système qui broyait sans l’ombre d’un remord toute humanité, et réduisait ses victimes à l’esclavage au nom d’un idéal, d’un mode de pensée,  qui ne laissait aucune chance à celles et ceux qui n’y adhérait pas, ou qui  de par leur talent pouvaient représenter réellement ou dans l’imaginaire des décideurs, une menace.

C’est histoire d’une quête familiale, d’un petit-fils qui part à la recherche d’un violon célèbre, et de la collusion entre la petite et la grande histoire.

Mêlant le passé et le présent sur plusieurs fronts,  de plusieurs points de vue, l’auteur rend son histoire vivante. Elle parvient à ne jamais lasser son lecteur.
Au travers de ses personnages de fiction auxquels elle donne une certaine épaisseur, l’auteur rend une forme d’hommage à celles et ceux qui périrent au goulag.

Je remercie chaleureusement Brigitte Béranger des éditions du Masque pour m’avoir permis de lire ce livre en avant- première, et sa confiance.


Le violoniste, Mechtild Borrmann
Editions du masque, Août 2014
245 pages


4ème de couverture :

Moscou, 1948. Alors que le violoniste virtuose Ilja Grenko quitte la salle de concert sous des tonnerres d’applaudissements, son stradivarius à la main, il est arrêté et conduit à la terrifiante Loubianka, le siège du KGB, sans comprendre ce qu’on lui reproche. Après des jours de privations, d’humiliations et d’interrogatoires, Ilja signe des aveux absurdes qui le condamnent à vingt ans de goulag, après qu’on lui a promis que sa femme Galina et leurs deux très jeunes enfants ne seront pas inquiétés. Mais sa famille est envoyée en exil au bout du monde, dans un enfer à ciel ouvert, le Kazakhstan. Le violon de Grenko d’une valeur inestimable disparaît à jamais. Deux générations et quelques meurtres plus tard, le petit-fils de Ilja, Sasha, se met en quête du stradivarius et apprend les heures les plus sombres de l’histoire de sa famille, broyée par le régime totalitaire et ses hommes de main, indifférents à toute dignité humaine.

A propos de l’auteur :

Mechtild Borrmann est née en 1960. Elle vit à Bielefeld, dans le Rhin inférieur. Après une formation en thérapie par la danse et le théâtre, elle s’est lancée dans la restauration. Elle se consacre désormais à l’écriture. Ses cinq livres publiés en Allemagne ont été salués par la critique. Rompre le silence, son premier roman traduit en français paru aux Éditions du Masque en 2013, a obtenu le prix du meilleur roman policier en Allemagne (Deutscher Krimipreis, 2012).


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