mercredi 22 octobre 2014

Killer country



Les temps changent en Afrique du Sud ; les reconversions vont bon train. Mais une chose est sure, la vermine, ne change pas ; elle a plutôt tendance à bonifier à l’envers.

L’ouvrage est avant tout l’histoire d’une vengeance très ancienne, un roman noir plus qu’un polar au sens strict du terme. S’il y a des morts, et ils arrivent souvent abruptement, et rarement seuls, leurs meurtriers sont toujours connus.  Un roman noir donc, qui pose un cadre : celui d’un pays gangréné par le crime, les trafics, et les rancœurs. C’est d’ailleurs assez lourd  à tenir.  Ensuite on s’y habitue ; on se prend même à y trouver son compte, en quelque sorte.

J’ai eu un peu de mal à rentrer dans cette histoire car j’avais l’impression de ne pas tout maîtriser (des personnages  qui semblaient avoir connu par le passé des situations qui m’échappaient, une sensation étrange de prendre le train en cours de route et de ne pas connaitre au moins en partie le chemin déjà parcouru). Or il s’avère que ce livre est le second volet d’une trilogie ; et je ne le savais pas. Cela m’a sans aucun doute empêché de m’investir complètement au milieu de ces personnages et de leur donner du corps. Peu,  finalement ont réussi à me capter.

En revanche, passé le début, et en acceptant de ne pas tout maîtriser, la lecture finit par devenir un plaisir. D’autant que le style colle à l’ambiance, et au contexte sociétal. La violence  de la société sud-africaine, et le poids du passé sont omni- présents.

La finalité de ce livre reste pour moi assez indéfinissable. Cela en fait une lecture pas déplaisante, mais pas vraiment convaincante non plus. Je ne ferme pas définitivement la porte à l’auteur qui, avec  la dette, a sans doute  du poser quelques bases fort utiles , mais qui m’ont échappées.

Je remercie les éditions ombres noires, et Babélio pour l’opération masse critique.


Killer country, Mike Nicol
Ombres noires, Septembre 2014
533 pages



4ème de couverture :

Mace et Pylon, deux ex-free fighters reconvertis dans la sécurité, offrent leurs services aux riches touristes du Cap, dont les rues sont gangrénées par la violence. Mais lorsqu'ils décident d'investir de l'argent sale dans un deal immobilier douteux, ils ont affaire à des adversaires d'un nouveau genre: Obed Chocho, tout juste remis en liberté conditionnelle, et Spitz, un psychopathe qui assassine au son de playlists méticuleusement sélectionnées. Dans l'ombre, la vénéneuse Sheemina tire les ficelles, méditant sa vengeance...
Mace et Pylon échapperont-ils à la colère de leur vieille ennemie et au tueur lancé à leur poursuite?

Une immersion dans l'Afrique du Sud contemporaine, en proie à la violence et au racisme mais aussi riche de cultures ancestrales et de paysages sublimes. Envoûtant.

A propos de l’auteur :

Mike Nicol, journaliste et écrivain, est né en 1951 et vit au Cap (Afrique du Sud). Ses romans ont été traduits au Royaume-Uni, aux Etats-Unis et en Allemagne, ainsi qu'en France, aux éditions du Seuil. L'an dernier, La Dette a connu un très grand succès en Allemagne et a été classé parmi les meilleurs polars de l'année 2012.

 Pour le challenge d'Alexandra:  Afrique du sud

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