vendredi 6 mars 2015

Peine perdue



La chanson disait que « la misère est moins pénible au soleil »…peut-être, néanmoins elle est là, et bien là.
Olivier Adam quitte sa Bretagne et nous emmène sur la côte d’Azur à la rencontre de « sa bande de désemparés, ses perdants magnifiques », ses précaires abîmés par la vie, et sur qui se déchaîne la météo. Décidément, rien ne va dans le monde d’Olivier Adam.

 Ils sont 22, Antoine, Paul, Marion, et les autres.
Antoine ouvre et ferme le bal. Entre temps, les autres se succèdent sous la forme de 21 "pseudo" nouvelles, chacune centrée sur un personnage.
Ce ne sont pas des nouvelles à proprement dit parce que chaque personnage entretient un lien plus ou moins étroit avec Antoine. Ce qui fait que d’un chapitre à l’autre il y a toujours un fil plus ou moins ténu qui qui les relie pour revenir à Antoine. Si la forme correspond bien au propos du livre, elle me chiffonne toujours un peu, et me laisse à la marge.

Olivier Adam aime ces gens à la marge, ces individus pas chanceux, pas très futés, ou pas très honnêtes. Il parle de leur galère avec tendresse et respect. La réalité sociale, même si le trait est sans doute forcé (et c’est ce qui nourrit son œuvre), nous apparait en pleine figure.

A moins de savoir dès le départ vers quoi l’on se dirige, et l’assumer, il vaut mieux avoir les idées bien en place pour se promener avec Antoine, Paul, Marion, et les autres.

Peine perdue, Olivier Adam
Flammarion, Août 2015
420 pages

 
4ème de couverture :

Peine perdue Les touristes ont déserté les lieux, la ville est calme, les plages à l'abandon. Pourtant, en quelques jours, deux événements vont secouer cette station balnéaire de la Côte d'Azur : la sauvage agression d'Antoine, jeune homme instable et gloire locale du football amateur, qu'on a laissé pour mort devant l'hôpital, et une tempête inattendue qui ravage le littoral, provoquant une étrange série de noyades et de disparitions. Familles des victimes, personnel hospitalier, retraités en villégiature, barmaids, saisonniers, petits mafieux, ils sont vingt-deux personnages à se succéder dans une ronde étourdissante. Vingt-deux hommes et femmes aux prises avec leur propre histoire, emportés par les drames qui agitent la côte.
A propos de l’auteur :

Olivier Adam est né en 1974. Après avoir grandi en banlieue et vécu à Paris, il s'est installé à Saint-Malo. Il est l'auteur de nombreux livres dont Je vais bien, ne t'en fais pas (2002), Passer l'hiver (2004)(Goncourt de la nouvelle 2004), Falaises, À l'abri de rien  (2007)(prix France Télévisions 2007 et prix Jean-Amila-Meckert 2008), Des Vents contraires (2008)(Prix RTL/Lire 2009) ,Le Cœur régulier (2010), Les lisières (2012).

 Pour le challenge de Bianca.

3 commentaires:

  1. il me fait hésiter depuis un moment.. je verrais s'il arrive dans ma bibliothèque municipale!

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  2. j'au "trop" lu cet auteur... je fais une pause.

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