lundi 13 juillet 2015

Là où vont les morts



Glasgow,de nos jours, alors que l’Ecosse va  d’une part accueillir les jeux du Commonwealth, et de l’autre s’exprimer sur son avenir au sein du Royaume uni.
La presse écossaise est comme ses copines européennes ; elle ne va pas bien ; elle perd inexorablement des lecteurs. Il lui faut donc trouver les moyens d’accrocher ceux qui restent.
Au milieu de tout cela, des journalistes de terrain, qui tentent de faire leur travail au sein d’un journal qui peine, dans une société qui peine tout autant.
L’intrigue, ou plutôt le tableau se construit autour de nos deux personnages, eux même évoluant autour d’autres plus ou moins recommandables, et embarqués dans les avatars des combines politico-journalistico –économiques.

J’ai trouvé l’atmosphère bien amenée sans que l’auteur en fasse ou trop ou pas assez. Ce dernier met l’accent sur nos deux journalistes, sans omettre au passage celles et ceux qui les entourent, pour nous faire un tableau finalement assez désabusé d’une société aux multiples visages aux prises avec ses préoccupations quotidiennes.

La narration à la première personne donne un dynamisme appréciable  pour un roman qui paradoxalement prend son temps pour s’installer. Liam McIlvanney s’attachent plus au côté sociétal et à l’ambiance générale qu’à une énigme policière à proprement dite. D’ailleurs, ce n’est pas un hasard si la police est finalement très peu présente dans ce roman.

Peu habituée à la littérature policière écossaise, cet ouvrage fut pour moi une très belle surprise, et un excellent moment de lecture.

Un grand merci aux éditions Métailié (je salue au passage leurs choix originaux en matière de littérature policière) et Babélio dans le cadre la masse critique.

 Lecture commune avec Jostein, son avis 

Là où vont les morts, Liam McIlvanney
Métailié, Mai 2015
260 pages

4ème de couverture :
Après trois années dans la nature, le baroudeur Gerry Conway est de retour dans son bureau du Glasgow Tribune. Mais trois ans c’est très long dans la presse et les temps ont changé – les lecteurs sont de moins en moins nombreux, les budgets très serrés et l’éthique jadis rigoureuse du journal part à vau-l’eau. Avant, il était le reporter-vedette du journal mais à présent il est dans l’ombre de son ancien protégé, Martin Moir. Mais lorsque Moir est porté disparu au moment où une grosse affaire explose et qu’on découvre son cadavre dans une carrière inondée, l’enquête entraîne Conway au plus profond des bas-fonds de la ville. Bravant l’hostilité des gangsters, des politiciens ambitieux et des propriétaires de son propre journal, Conway s’aperçoit qu’il a encore suffisamment de ressources pour faire sortir un gros scoop. Mais tout le monde n’a pas envie d’entendre cette histoire alors que la ville se prépare à accueillir les Jeux du Commonwealth à la veille du référendum sur l’indépendance de l’Écosse. McIlvanney explore les interactions troubles entre le crime et la politique dans l’Écosse d’aujourd’hui.   

A propos de l’auteur :
Liam McIlvanney est professeur de littérature à l’université Otargo, en Nouvelle-Zélande et critique littéraire à la London Review of Books. Il est le fils de William McIlvanney qui publie aux Editions Rivages. Les Couleurs de la ville est son premier roman.


 Pour le challenge d' Enna, catégorie mort(4ème ligne)

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