lundi 17 août 2015

La neige noire



« Les gens d’ici sont habités par la crainte de Dieu, mais ils n’ont de chrétien que le nom. »

Dans une Irlande qui semble seule au monde ou presque, Barnabas et sa famille ont choisi de revenir à la mère patrie. Lui est irlandais, sa femme américaine. Ils sont fermiers, et vont apprendre à leur dépend qu’d’il ne suffit pas d’être de cette terre pour y être accepté.
J’avais " reproché " à l’auteur une forme de légèreté de l’intrigue dans son premier roman. Si ici cela se ressent un peu moins, il semble que Paul Lynch préfère s’en tenir à une trame pas très étoffée  pour mieux s’attarder sur l’ambiance et  l’environnement qu’il parvient à très bien décrire et des personnages  qui prennent de l’épaisseur au fil des pages. Souvent les silences en disent plus long que les mots.
L’écriture âpre et précise renforce la rudesse des caractères et des sentiments. Elle décrit avec justesse une Irlande presque moyenâgeuse.

Il y a un plus d’un an, le premier roman de l’auteur me laissait penser que ce dernier avait toutes les qualités pour se bonifier.
En lisant la neige noire, cette impression se confirme. Paul Lynch est jeune, et a tout le temps devant lui pour s’installer dans le paysage littéraire de son pays.

Je remercie les éditions Albin Michel pour l’envoi de ce livre.

La neige noire, Paul Lynch
Albin Michel, Août 2015
300 pages

4ème de couverture :
L’âpreté lyrique du premier roman de Paul Lynch, Un ciel rouge, le matin, métamorphosait le paysage irlandais en un vaste territoire à l’horizon sans limites, au fil d’une impitoyable chasse à l’homme qui poussait inéluctablement un jeune métayer vers l’exil américain, dans un récit visuel fracassant.

Son nouveau roman raconte le retour d’un émigré irlandais au pays. Après des années passées à New York, Barnabas Kane retrouve le Donegal en 1945 et s’installe sur une ferme avec sa femme et son fils. Mais l’incendie, accidentel ou criminel, qui ravage son étable, tuant un ouvrier et décimant son bétail, met un frein à ce nouveau départ. Confronté à l’hostilité et à la rancœur d’une communauté qui l’accuse d’avoir tué l’un des leurs, il devient un étranger sur son propre sol. Confiné sur cette terre ingrate où l’inflexibilité des hommes le dispute à celle de la nature, Barnabas Kane va devoir choisir à quel monde il appartient.

A propos de l’auteur :
Originaire du Donegal, Paul Lynch vit aujourd'hui à Dublin. Journaliste et critique de cinéma, il écrit régulièrement dans le Sunday Times, l'Irish Daily Mail et l'Irish Times. Son premier roman, Un Ciel rouge, le matin (Albin Michel 2014), salué unanimement par la presse comme une révélation, a été finaliste en France du Prix du Meilleur Livre étranger.
 Pour le challenge d' Enna, catégorie couleur(5ème ligne)

1 commentaire:

  1. L'un de mes repérages de cette rentrée, bien que je n'ai toujours pas lu son premier roman.

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