dimanche 14 février 2016

Le passant du bout du monde



« Arrivé au seuil des quatre-vingt -dix ans, un homme qui veut se souvenir de son enfance doit prendre garde à ne pas trahir la réalité de ce qu’elle fut. »

« Je suis devenu écrivain par nostalgie de la mer, des îles et des terres australes. »

Francisco Coloane, chilien, mais surtout chilote, nous livre ici sa vie. Pour ce gamin né sur une île du bout du monde, rien ne le prédisposait à devenir écrivain. Mais il fut un peu tout à la fois. Fonctionnaire, journaliste, baroudeur, matelot… il a mis ses expériences, et ses voyages dans une œuvre protéiforme.
Cet ouvrage, dans son ensemble, est assez intéressant ; mais si l’on s’attarde aux détails, il est relativement inégal.
A la fois thématique et chronologie, cette biographie s’avère tantôt passionnante, tantôt un tantinet ennuyeuse, en tout cas recelant quelques longueurs. Cela pourrait gêner celui ou celle qui n’a jamais lu l’auteur, et qui de fait n’est pas familiarisé avec son univers. En revanche, alors que j’avais apprécié le sillage de la baleine, j’ai pu mieux cerner le contenu de ses autres ouvrages pour lequel l’auteur explique davantage le contexte dans lequel il les a écrits.
Malgré, les quelques petites réserves, l’esprit d’aventure et l’exotisme  m’ont conforté dans l’idée de poursuivre la découverte de ses autres romans. ( pour les nouvelles, je suis moins téméraire….)

Le passant du bout du monde  de Francisco Coloane, traduit de l’espagnol par François Gaudry, chez Phébus (2000,270pages), disponible en format poche collection libretto (2012,235 pages)


Né en 1910 dans l’île de Chiloé, au sud du Chili, d’un père capitaine de baleinier, Francisco Coloane multiplia les professions : matelot, contremaître dans de grands élevages de moutons, explorateur, prospecteur pétrolier, dessinateur de cartes, autant d’expériences où puiser le sel de ses récits. Prix national de la littérature en 1964, Coloane s’éteint sur sa terre natale à l’âge de 92 ans, laissant derrière lui une œuvre exemplaire, symbole pour la jeunesse de son pays de l’identité culturelle latino-américaine.

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