dimanche 6 mars 2016

Compagnie K



William March (il s’agit de son de plume) est un authentique combattant de la première guerre mondiale. La bataille de Verdun, il peut dire qu’il y était !
Ce recueil est largement inspiré de son expérience de combattant.
Compagnie K, c’est 113 voix, 113 hommes, 113 soldats tous grades confondus. C’est 113 anecdotes, ou véritables drames. C’est 113 instantanés scellés pour l’histoire, le plus souvent pas plus longs qu’une page.
Compagnie K c’est 113 occasions de sourire ou de pleurer, 113 occasions de redire, et redire encore ce qu’a été cette guerre pour nous français, et pour ceux qui sont venus nous aider à la gagner.
Compagnie K, c’est 113 instants de vie du plus anodin, au plus tragique. C’est le doux réconfort d’une fille aux seins lourd, et la détresse d’un homme qui vient de tuer un adversaire.
Compagnie K, c’est un moment de fraternité, ou  la honte d’un autre devant le vol d’une médaille.

113 très beaux textes !

Compagnie K de William March, traduit de l’anglais par Stéphanie Levet, chez Gallmeister collection Americana (Septembre 2013,230 pages), disponible en poche collection Totem (Novembre 2015,270 p)


William March (1893-1954), de son vrai nom William Edward Campbell, est né en Alabama. Le 5 juin 1917 s’ouvre la conscription américaine qui marque l’entrée des États-Unis dans la Première Guerre mondiale. William, alors âgé de vingt-trois ans, s’engage comme des millions d’Américains ce jour-là.
Promu rapidement au grade de caporal, puis de sergent, il reçoit la croix de guerre, la Distinguished Service Cross et la Navy Cross.
De tous les auteurs américains qui écriront sur la Première Guerre mondiale, William Campbell, alias William March, est le plus décoré et celui qui eut la plus longue expérience du conflit. Il revint aux États-Unis avec la réputation d’être un combattant qui restait en toutes circonstances étranger à la peur. Il laissera pourtant planer une grande part de mystère sur cette expérience.
Mais en dépit de son succès littéraire, March souffrit de troubles psychologiques, vivant de plus en plus en reclus, sa santé se détériorant peu à peu. Il meurt dans son sommeil à son domicile de La Nouvelle-Orléans le 15 mai 1954, d’une crise cardiaque. Quand son corps est découvert le lendemain, sa machine à écrire contient une feuille de papier avec le premier paragraphe d’un nouveau roman, Poor Pilgrim, Poor Stranger. Il ne pourra pas apprécier l’énorme succès critique et commercial de The Bad Seed qui sera finaliste du prestigieux National Book Award, adapté au théâtre à Broadway et à Londres et au cinéma par Hollywood.





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