lundi 25 avril 2016

Un homme à terre



Roger Smith est sud-africain. Ses livres ne sont donc pas d’une grande joyeuseté. La violence  fait donc partie intégrante du programme…

John et Tanya sont des sud-africains exilés au Texas. Elle est juriste, lui fait le commerce d’un aspirateur de piscine. Les affaires vont bien, très bien…Leur vie est confortable. Seulement, à défaut de la félicité conjugale ils partagent un lourd et ancien secret qui ne va pas tarder à remonter en surface et à leur exploser au visage.

C’est ainsi qu’un beau jour quelques individus fort mal intentionnés s’introduisent violement dans leur superbe villa…

Roger Smith n’est pas un tendre, mais je dois dire qu’ici, il bat tous les records dans ce roman noir et glauque dont l’intensité va crescendo jusqu’au final dont on peine à imaginer les scènes.

On ne sort pas indemne de tout cela. Le lecteur termine sa course lessivé, essoré, les tripes broyées, et secoué par une écriture lapidaire, sans fioriture ni décorum. C’est du brut de décoffrage !

Alternant les scènes au présent avec celles du passé en Afrique du Sud, chacun finit par comprendre la mécanique qui s’est mise en place.

Le tout est peuplé de personnages absolument terrifiant.

Alors, me direz-vous ; pourquoi lire un truc pareil ?
Parce que : 1 je suis prévenue
                  2, j’aime être secouée de temps en temps
                  3 Roger Smith a du talent dans son domaine, et qu’il serait dommage de s’en priver
                  4 Ce roman est totalement addictif, et malgré le manque de poésie, de chaleur humaine et les horreurs, il me fallait aller au bout.

Ceci étant dit : âme sensible s’abstenir.

Un homme à terre de Roger Smith, traduit de l’anglais par Estelle Roudet,chez Calmann Levy (Février 2016, 310 pages)


Ancien militant anti-apartheid, réalisateur, scénariste et auteur de Mélanges de sangs, Blondie et la Mort, Le sable était brûlant, Le piège de Vernon et Pièges et Sacrifices, Roger Smith est salué par la presse comme la nouvelle voix du roman policier sud-africain.

 Challenge Petit bac chez Enna : Lettre isolée(ligne 2)

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