jeudi 26 mai 2016

A la fleur de l'âge



Découvert il y a quelques années avec  "Au cœur des mers ", je retrouve S.J Agnon dans un court roman au texte épuré écrit dans une langue très belle et très élégante.
S.J Agnon, nous fait rentrer à pas feutres dans l’univers d’une famille aux allures très comme il faut. Tirtza, est une jeune fille qui vient de perdre sa mère, à la fleur de l’âge, et qui, cherche à comprendre qui était cette mère par le biais de celles et ceux qui l’ont connu. Sous une apparente simplicité, ce roman recèle une infinie tendresse mêlée de mélancolie et de souffrance ; il navigue entre tradition, et une modernité qui ne dit pas encore son nom
S.J Agnon , fidèle à son parcours, donne à ce livre une tonalité hébraïque qui , sans être puissante, est très présente.

A la fleur de l’âge de Samuel Joseph Agnon, traduit de l’hébreu par Laurent Schuman, chez Gallimard (Mai 2003,120 pages)

Samuel Joseph Tchatchkès est un écrivain israélien.

Agnon ne va pas à l’école officielle mais il est éduqué par ses parents et par la religion. Il vit dans un milieu dont la culture est autant le yiddish à la maison, que l’hébreu qu’il apprend dès neuf ans dans les textes sacrés de la Bible et du Talmud. Sa prise de conscience sioniste est définitive après la mort de Herzl le 3 juillet 1904, le 7ème congrès sioniste de 1905 et surtout les événements du pogrom de Bialystok de juin 1906- massacre de plus d'une centaine de juifs.

Pour la première fois, Tchatchkès prend le pseudonyme d'Agnon . De 1913 à 1924, il part vivre en Allemagne. Avec son ami Martin Buber, il rassemble les écrits hassidiques qui auront une influence profonde sur le judaïsme occidental.

En 1924, Agnon retourne en Israël après que sa bibliothèque et ses manuscrits aient brûlés dans un incendie en Allemagne. Il s’installe à Jérusalem. Ses écrits relatent la vie et le déclin des juifs en Galicie. Il publie "La dot des fiancées" (1931) et "Une histoire simple" (1935).
En 1966, il obtient le prix Nobel de Littérature, qu'il partage avec la poétesse Nelly Sachs.

Son œuvre, profondément imprégnée par le hassidisme, marque un moment majeur de la littérature hébraïque. Il a d’ailleurs contribué à l’invention de l’hébreu moderne, bien que son écriture atypique, imbibée de textes sacrés soit difficile à lire.

 Challenge Petit bac chez Enna : Lettre isolée (ligne 3)

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