mardi 31 janvier 2017

Le blues de la Harpie



Luce Lemay en liberté conditionnelle, est de retour dans sa ville natale pour retourner à la vie civile, travailler et y se refaire une vie, si possible loin des tentations et des mauvaises fréquentations. Il y retrouve Junior, lui aussi en quête de virginité et de probité.

Loin de de la grande ville, et de la modernité, Junior et Luce doivent affronter les regards, les chuchotements, et la violence larvée d’une population qui n’accepte pas plus la chose jugée, que le droit à une seconde chance.

Dans une société arriérée, pétrie d’une religiosité malsaine et hypocrite, dans une communauté où l’on règle plus les conflits avec les poings qu’avec  le dialogue, Joe Meno, jeune romancier américain, dresse le portrait de deux hommes pleins de bonne volonté, luttant de toutes leurs forces pour une réhabilitation sociale dans une autre Amérique peu encline au pardon, et à l’oubli.

Peut-on se réhabiliter, payer sa dette, et repartir sur le bon chemin ? Un homme doit-il  continuellement porter sa part d’ombre ? Telle est la question. L’auteur interroge plus qu’il ‘y répond. A chacun sa réponse, et son cheminement avec 2 hommes attachants, plein de contradictions et de rêves.

Un très bon premier roman par une maison d’édition dont le découvre l’existence, et qui en plus de choisir avec soin ses ouvrage, en soigne la présentation .Longue vie à elle, et merci à Muriel qui a pensé à moi !

Le blues de la Harpie, de Joe Meno, traduit de l’américain par Morgane Saysana chez Agullo (Janvier 2017,310 pages)


Joe Meno est né en 1974, et a publié son premier roman à l’âge de 24 ans. Il est l’auteur de sept romans et plusieurs recueils de nouvelles, et a reçu notamment le prestigieux prix Nelson Algren. Il écrit régulièrement pour le magazine underground Punk Planet, ainsi que pour le New York Times et Chicago Magazine. Il vit aujourd’hui à Chicago.


1 commentaire:

  1. Une maison d'édition que j'ai découvert il y a peu qui est très prometteuse.
    Bien que tes chroniques apparaissent sur FB, ainsi, je le les loupe pas

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