mardi 25 avril 2017

No home



 « Le malheur est comme une ombre. Il te suit »

Au départ il  y a Maame ; nous sommes au Ghana au XVIIIe siècle. Tout part de cette femme qui aura 2 filles, dans 2 villages différents. Effia et Esi ne se connaissent pas, et vont suivre deux trajectoires différentes, tout comme leur descendance respective. Du Ghana aux Etats-Unis, de la traite des noirs organisée, à l’esclavage jusqu’à la ségrégation, esclavage des temps modernes….
Cette roman est en fait la juxtaposition des histoires parallèles des 7 générations respectives d’hommes et de femmes qui au fil des années n’ont fait qu’enchainer souffrances et formes d’esclavagisme.

D’une rive à l’autre de l’Atlantique, d’un siècle à l’autre, les choses changent sans changer. Les générations se suivent en se transmettant amour, gri-gri et non- dits, et à mesure que les chaines se brisent, d’autres surgissent comme pour mieux ranimer une étrange et vielle malédiction qui semble avoir frappé cette famille éclatée.

Yaa Gyasi nous donne ici un roman assez bluffant, plein de vie, de souffle. Elle navigue au fil du temps, et des branches familiales. Elle mêle l’intime et l’histoire de l’esclavage avec brio et finesse, dans une écriture colorée et vivante.

Une très belle découverte !

No home, traduit de l’anglais(USA) par Anne Damour, chez Calmann-Levy (Janvier 2017, 410 pages)


D'origine ghanéenne, née en 1989, Yaa Gyasi part vivre aux États-Unis avec ses parents à l'âge de 2 ans.

"No home", publié aux Etats-Unis sous le titre "Homegoing", est son premier roman.

3 commentaires:

  1. Bluffant, oui, c'est le mot ! Et l'impression d'un peu mieux comprendre le monde après l'avoir lu.

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  2. J'avais hésité...c'est un tort apparemment

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  3. On laisse toujours filer de bons ouvrages . Avec toutes ces sorties, on n'est forcé de faire un choix.....

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