Au
départ il y a Maame ; nous sommes
au Ghana au XVIIIe siècle. Tout part de cette femme qui aura 2
filles, dans 2 villages différents. Effia et Esi ne se connaissent pas, et vont
suivre deux trajectoires différentes, tout comme leur descendance respective.
Du Ghana aux Etats-Unis, de la traite des noirs organisée, à l’esclavage jusqu’à
la ségrégation, esclavage des temps modernes….
Cette
roman est en fait la juxtaposition des histoires parallèles des 7 générations
respectives d’hommes et de femmes qui au fil des années n’ont fait qu’enchainer
souffrances et formes d’esclavagisme.
D’une
rive à l’autre de l’Atlantique, d’un siècle à l’autre, les choses changent sans
changer. Les générations se suivent en se transmettant amour, gri-gri et non-
dits, et à mesure que les chaines se brisent, d’autres surgissent comme pour
mieux ranimer une étrange et vielle malédiction qui semble avoir frappé cette
famille éclatée.
Yaa
Gyasi nous donne ici un roman assez bluffant, plein de vie, de souffle. Elle
navigue au fil du temps, et des branches familiales. Elle mêle l’intime et l’histoire
de l’esclavage avec brio et finesse, dans une écriture colorée et vivante.
Une
très belle découverte !
No
home, traduit de l’anglais(USA) par Anne Damour, chez Calmann-Levy (Janvier
2017, 410 pages)
D'origine
ghanéenne, née en 1989, Yaa Gyasi part vivre aux États-Unis avec ses
parents à l'âge de 2 ans.
"No
home", publié aux Etats-Unis sous le titre "Homegoing", est son
premier roman.
Bluffant, oui, c'est le mot ! Et l'impression d'un peu mieux comprendre le monde après l'avoir lu.
RépondreSupprimerJ'avais hésité...c'est un tort apparemment
RépondreSupprimerOn laisse toujours filer de bons ouvrages . Avec toutes ces sorties, on n'est forcé de faire un choix.....
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