vendredi 19 janvier 2018

Chanson de la ville silencieuse



La narratrice, éditrice, est la fille d’une ancienne  star de la chanson, Antoine Schaeffer, qui s’est brutalement retiré du métier. Sa mère vit depuis longtemps aux USA ; elle n‘a que son père. Ce denier laisse sa dernière trace au bord d’une rivière…Mais c’est sans compter sur les fantômes, les sosies croisés ici où là….Il ne reste aucune trace de vie de ce père. Sa fille va donc retisser le cours de sa vie, à sa façon, au grès de ses souvenirs, et de ses errances, au fil des rues de Lisbonne ou de Paris. Elle se livre à une quête aussi bien spirituelle que physique, à la recherche de réponses, d’une présence….
Olivier Adam nous livre ici un roman d’atmosphère où la nostalgie est bien présente, mais, à mon sens, moins pesante dans ces précédents ouvrages.

Jusqu’à maintenant, ses livres, qui n’étaient  pas réputés pour être joyeux, avaient pour personnages des loosers,  des êtres désabusés, en marge ou pour le moins montrant des failles qui les rattrapaient assez vite.
Il fallait ne pas trop broyer du noir pour goûter à l’univers d’Olivier Adam.
Cette fois, je l’ai trouvé moins sombre, moins désabusé. J’ai ressenti plus de lumière, plus de positif (On est dans du Adam, tout de même !!) ; à contrario, je lui trouve une portée moins puissante que d’autres de ses ouvrages.

Chanson de la ville silencieuse d’Olivier Adam, chez Flammarion (Janvier 2018,225 pages)


Olivier Adam (né en 1974) suit des études de gestion d'entreprises culturelles puis, après un "trou noir" de quelques années où il commence à écrire, il participe en 1999 à la création du festival littéraire "Les correspondances de Manosque".
En 2000, Olivier Adam publie aux éditions du Dilettante son premier roman, "Je vais bien ne t'en fais pas".
Il signe ensuite avec les éditions de l'Olivier où il publie "A l'Ouest "(2001), "Poids léger" (2002), "Passer l'hiver" (recueil de nouvelles, Prix Goncourt de la Nouvelle 2004 et Prix des Éditeurs 2004), "Falaises" (2005, sélectionné dans 13 prix littéraires sans obtenir aucune récompense) et "À l'abri de rien" (2007, Prix du Premier prix 2007 et favori du Prix Goncourt 2007). Entre-temps, en 2003, il devient directeur de collection aux éditions du Rouergue.
Parallèlement, Olivier Adam écrit aussi plusieurs ouvrages pour la jeunesse, publiés pour la plupart à l'École des Loisirs: "On ira voir la mer" (2002), "La Messe Anniversaire" (2003), "Sous la pluie" (2004), "Douanes" (2004, éditions Page à page) "Comme les doigts de la main" (2005) et "Le jour où j'ai cassé le château de Chambord" (2005). Il publie par ailleurs régulièrement des textes courts dans les revues littéraires et anime des ateliers d'écriture en milieu scolaire.
Des histoires plein la tête, Olivier Adam sort coup sur coup "Des vents contraires" (Prix RTL-Lire 2009) et "Le cœur régulier" (2010), tout en écrivant des ouvrages jeunesse, "Les Boulzoreilles", avec Euriel Dumait (2010) ou "Personne ne bouge" (2011).
"Les lisières" est sorti à la rentrée littéraire 2012, un roman où le destin d'un homme croise celui de la France.
En 2015, "Peine perdue", qui se penche sur vingt-deux personnages d'une station balnéaire de la Côte d'Azur, est finaliste du Prix des libraires.

Pour le cinéma, outre la co-scénarisation de ses romans ("Je vais bien ne t'en fais pas" adapté en 2006 par Philippe Lioret, "Poids léger" adapté en 2004 par Jean-Pierre Améris et "Sous la pluie" en cours d'adaption par Patrick Goyette), Olivier Adam a co-signé les scénarios de "L'été indien" d'Alain Raoust (2007) et de "Maman est folle" de Jean-Pierre Améris (2007, téléfilm) "Welcome" et "Des vents contraires" de Jalil Lespert.

En 2016, "La Renverse" se penche sur le sort des proches d'un homme politique éclaboussé par un scandale sexuel.

1 commentaire:

  1. Oui, je peine avec l’atmosphère de ses livres. Et apparemment, les nostalgiques sont les plus puissants.

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