lundi 11 juin 2018

Les fantômes de Manhattan


Les romans d’Ellory ne sont pas publiés par ordre de parution en langue originale. C’est ainsi que cet opus, le dernier traduit en français, se trouve être le second publié par l’auteur, juste après "Papillon de nuit " le septième traduit en français (suis-je assez claire ?)
Tout cela pour dire, qu’avant de " juger " un ouvrage il convient de le situer dans la bibliographie de son auteur, et d’user  avec parcimonie de sa sévérité quand , comme moi, on a tout lu d’un auteur .

Annie O’Neill, la trentaine un peu solitaire, est libraire de son état à Manhattan ; une boutique sans chichi dans l’Upper West side (contrairement à ce qui est indiqué dès les premières phrases avec plan détaillé de NY en mains… approximations géographique de l’auteur, ou mauvaise traduction ?).
Un jour elle reçoit la visite d’un homme qui prétend avoir bien connu son père qu’elle n’a elle-même que très peu connu et lui remet un manuscrit lequel relate , par étape, la vie d’un rescapé de Dachau, devenu depuis un gangster aguerri du New- York des années 60 et 70.

A première vue, les éléments ne semblent pas avoir de rapport entre eux ; d’autant qu’une troisième personne fait l’apparition dans la vie d’Annie…

Si l’on ne connaissait pas Ellory, on serait tenté de baisser assez vite les bras devant un démarrage, il faut le dire, un peu brouillon et approximatif. Seulement, Ellory, même débutant à ce moment- là, a du savoir- faire ! Avec un sens du romanesque, et un talent de conteur qui  au fil de ses romans ira en s’améliorant, saura se sortir haut la main d’un début un peu flottant.

Comme je l’ai dit plus haut, et sans prétention, j’ai tout lut lu de cet auteur ; et c’est avec ce que je considère comme son meilleur roman, Seul le silence, que j’ai commencé ; alors forcément, une petite pointe de déception (vraiment petite) m’envahit avec ce second roman qui, on le comprend bien, n’a pas la profondeur ni le souffle des autres. Tout cela montre qu’Ellory a la capacité à chaque fois d’aller plus loin. Et cela suffit amplement pour confirmer, à nouveau son incroyable talent à nous raconter des histoires et nous emporter dans son monde !

Un grand merci aux éditions Sonatine et à sa bonne fée Muriel.

Les fantômes de Manhattan, de R.J Ellory, traduit de l’anglais par Claude Demanuelli et Jean Demanuelli chez Sonatine (Juin 2018, 460 pages)

R. J. Ellory est né en 1965 à Birmingham. Les Fantômes de Manhattan est son dixième roman publié en France chez Sonatine Éditions.

2 commentaires:

  1. Ce commentaire a été supprimé par l'auteur.

    RépondreSupprimer
  2. Je serai plus sévère que vous : j'ai trouvé ce roman assez mauvais, et le fait que ce ne soit que le deuxième de l'auteur n'est pas une "excuse" pour moi, parce que son premier, "Papillon de nuit", est mon préféré ! Je précise que j'ai aussi lu tous ses romans, en tout cas ceux qui ont été traduits en français, et que c'est un de mes auteurs préférés. C'est pourquoi j'ai été vraiment déçue par cet opus, je ne le reconnais carrément pas. Tant pis, et merci à lui pour tout le reste ! :)

    RépondreSupprimer