dimanche 1 juillet 2018

Tout ce qu’on ne s’est jamais dit



C’est une famille sans histoire de la fin des années 70.  Marylin a épousé James, d’origine chinoise ; ils forment un couple mixe, ce qui à l’époque n’allait pas forcément de soi. Marilyn est une mère au foyer tout ce qu’il y a de plus convenable. Elle a renoncé à ses rêves de jeunesse pour un mari, professeur d’université. Pour James, c’est le travail avant tout, s’intégrer.
Pour Marylin, c’est pousser son ainée, Lydia sur la voie à laquelle elle a elle-même renoncer. Nath, le second rêve de l’espace, quant à Hannah, elle est là, mais si peu là….
Famille tranquille, sans histoire..
Oui, mais Lydia est retrouvée morte
Là où Celeste Ng prend son lecteur à contre-pied, c’est qu’elle ne lui propose pas une banale enquête de police ; d’ailleurs, d’enquête il n’y en aura pas, ou si peu !
Celeste Ng s’engage dans un thriller psychologique intense et particulièrement fouillé, où le passé  s’insère au présent, parce qu’elle va creuser au plus profond du fonctionnement de cette famille, et mettre à jour un à un les dysfonctionnements, les souffrances et les secrets.

C’est à la fois bluffant, surprenant, et original. Celeste Ng parvient à instaurer un climat de tension doublé d’une atmosphère assez malsaine par moment.

Un très bon moment de lecture, et une auteur que je retrouverai avec plaisir.

Tout ce qu’on ne s’est jamais dit de Celeste Ng, traduit de l’américain par Fabrice Pointeau aux éditions Sonatine (Mars 2016, 280 pages), disponible en poche chez Pocket (Mars 2017, 280 pages)


Celeste Ng est une romancière américaine née dans les années 1980 à Pittsburgh, en Pennsylvanie. Originaires de Hong Kong, ses parents sont tous deux scientifiques. Elle poursuivra quant à elle des études littéraires suite à son diplôme à Harvard, obtenant, avec mention, son master de littérature à l’université du Michigan.
Son premier roman, Tout ce qu’on ne s’est jamais dit, inspiré de sa propre expérience face aux difficultés d’intégration pour une famille d’origine asiatique dans les Etats-Unis des années 1970, obtient une reconnaissance publique et critique et est récompensé du prix Amazon 2014, le Massachusetts Book Award et le Medici Book Club Prize. Le roman figure également, à sa sortie, parmi les meilleures ventes du New York Times.
Dans son travail, Celeste Ng soulève de nombreuses questions identitaires et sociales, s’intéressant de très près à la question de la condition féminine mais également à la notion d’héritage culturel et à l’anxiété qui habite les enfants issus de l’immigration. Celeste Ng vit aujourd’hui à Cambridge, dans le Massachussetts, où elle enseigne l’écriture.

1 commentaire:

  1. Même si je ne suis pas très roman noir, il me semble que c’est une auteure à lire.

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