Sylvia
Auteur : Leonard Michaels
Né le 2 janvier 1933 à New York de parents polonais, il a étudié à l’université de New York puis celle du Michigan. Après une thèse consacrée à la littérature romantique, il a enseigné l’écriture, la critique littéraire et la poésie romantique à Berkeley de 1969 à 1994.
Il est l’auteur de deux romans The Men’s Club et Sylvia (1992), et de recueils de nouvelles.
Récompensé par le prix de la fondation Guggenheim, le prix de l’American Academy and Institute of Arts and Letters, le Pushcart Prize et le National Endowment for the Arts, il est mort le 10 mai 2003 à Berkeley.
Editeur : Christian Bourgeois
Nombre de pages : 150
Quatrième de couverture :
« J'ai commencé à tenir un journal en 1961 alors que je vivais avec ma petite amie de l'époque dans un immeuble de Greenwich Village. Les murs étaient fins comme du papier à cigarettes et nos voisins entendaient presque tout ce que nous disions, d'autant mieux que la plupart du temps nous hurlions à pleins poumons. [Mais] je ne parlais [...] à personne et tenais un journal intime que je gardais secret. » (L. Michaels, Time out of Mind).
Leonard Michaels rencontre Sylvia Bloch en 1960 et l'épouse deux ans après. Leur relation passionnelle se termine tragiquement un soir de 1964. Ce n'est que trente ans plus tard qu'il décide de faire le récit quasi clinique de ce premier mariage. Dans Manhattan alors en plein bouleversement, le couple croise et se mêle à des cohortes de marginaux et d'intellectuels - de Miles Davis à Jack Kerouac, en passant par Lenny Bruce.
« Chacune de ses pages témoigne d'un talent remarquablement original et brillant. » (William Styron)
Mon appréciation :
C’est l’histoire d’un bref mariage et de sa désintégration. C’est l’histoire d’un amour toxique. Un homme et une femme se rencontrent, et c’est le coup de foudre. Les deux jeunes gens vont vivre une vie de bohème dans le New York des années 60. Il sort de l’université, veut écrire. Elle est brillante, mais passablement perturbée
Une relation étrange s’installe entre eux deux. On sent d’emblée que cela va mal finir. Il est amoureux fou, cela crève les yeux. Il se rend compte de son déséquilibre mental, mais n’est pas armé pour y faire face. Il écrit « Je ne deviendrai pas fou. Pas moi. Une santé mentale à la limite de la bêtise me maintient en vie »
Il aime Sylvia, et l’épousera « parce qu’on n’abandonne pas une orpheline » lui dira son père.
C’est sa propre histoire que nous relate l’auteur 40 ans après.
Ce texte est court, mais tellement dense. Il vous happe ;une fois en main on ne le quitte plus. Un pur bonheur.
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