Road trip dans les parcs américains

 

En 2020, j’avais prévu de découvrir 3 ou 4 parcs de l’ouest américain ; je ne reviendrai pas sur cet empêcheur de tourner en rond responsable d’un contre-temps que j’espère provisoire….

Heureusement, il y a les livres, et celui-là est arrivé au bon moment !

Renée et Matthew Hahnel sont deux jeunes australiens qui ont profité d’une opportunité leur faisant gagner la précieuse Green Card offrant le statut de résident permanent aux Usa.

Deux après leur arrivée, une autre opportunité leur permet de se lancer sur les routes à la découverte des 59 parcs nationaux américains (3 autres ont été créés par la suite, et ne figurent donc pas dans ce recueil). Ils feront ce road trip principalement en Van, en commençant par Le grand Canyon, jusqu’à l’ultime étape aux Samoa américaines.

L’ouvrage n’est pas présenté selon l’ordre du road trip, mais par ordre alphabétique, avec pour chacun une présentation succincte d’ordre pratique (localisation, superficie, indispensables à voir, conseils photos…), d’une description rédigée, d’un extrait de journal de bord, et d’un choix de photographies toutes d’excellente qualité.

La Photographie est d’ailleurs l’intérêt majeur de cet ouvrage que l’on feuillette d’abord au gré du hasard, puis que l’on reprend en détail de manière plus conventionnelle, pour enfin revenir vers ses préférences, ses lieux rêvés, ou vers un souvenir lointain ; je me suis remémorée avec émotion de ma découverte des Everglades peuplées d’oiseaux et de d’alligators pas très sympathiques !

Voilà un ouvrage qui réchauffe, qui fait du bien, qui redonne un peu d’espoir, et qui donne furieusement envie de foutre le camp et ,qui sait ,de ne pas revenir !!!!

Merci à l'éditeur et à Babélio !

Road trip dans les parcs américains de Renée et Matthew Hahnel, chez Gallimard Loisirs (Octobre 2020,320 pages)

Matthew Hahnel est un photographe d'aventure et de voyage à plein temps basé à Seattle, Washington. Il est né et a passé ses 25 premières années à Melbourne (Australie) où il a attrapé le virus du voyage et visité plus de 25 pays. Après avoir passé 3 étés consécutifs à voyager, à faire de la randonnée et à photographier l'ouest des États-Unis, il en a profité pour déménager dans le Colorado et a vécu aux États-Unis depuis lors.

La passion de Matthew pour la photographie découle de son amour pour le plein air. Il voulait documenter ses aventures d'une manière qui rende justice aux choses incroyables qu'il a vues. En janvier 2016, il a décidé de concentrer toute son énergie pour transformer sa passion en une carrière réussie et n'a pas fait marche arrière depuis.

Renée, son épouse l’accompagne .

Patagonie et Terre de feu

Pour peu que l’on se donne la peine de chercher un peu, nos médiathèques regorgent de trésors plus ou moins cachés ; des livres, de Beaux Livres, bien anciens attendent toujours des fêlées comme moi obéissant à leur lubie du moment.

La mienne se situe bien loin, mais occupe pleinement mon esprit, ma curiosité.

Ce gros volume est entièrement consacré à l’extrême sud de l’Amérique, le bout du monde, dernière terre habitée avant le paradis blanc.

Richard Mas s’est principalement intéressé à la Patagonie chilienne « pour la diversité de ses paysages et le parfum d’aventure de la mythique Carretera australe », sans pour autant omettre le versant argentin.

Après quelques rappels historiques à propos de son peuplement, des grandes découvertes et de son développement économique, Richard Mas laisse parler les images d’abord en Patagonie occidentale, puis en Terre de feu.

Ce bout du monde a toujours fasciné les hommes ; il attire autant les vrais aventuriers que les explorateurs en herbe dont celle qui rédige ces quelques lignes. A feuilleter ce livre, on comprend pourquoi : nature à la merci des éléments, l’eau et la glace enchevêtrées à la cordillère des Andes qui se meurt, la force et la chaleur des hommes que rien ne rebute….

Ce livre est un régal pour les yeux ; il serait dommage de l’ignorer si un jour vous croisez son chemin !

Patagonie et Terre de feu, texte et photographies de Richard Mas aux éditions Georges Naef (2003,225 pages)

Photographe indépendant, spécialisé dans les thématiques de l’eau et de l’environnement, Richard Mas utilise son appareil pour explorer la vie et ainsi témoigner de la condition humaine dans les différentes parties du globe.

L’île de Pâques ; Journal d’un aspirant de la Flore

Jeune aspirant, il embarque à bord d’une goélette qui va l’emmener de Valparaiso à la baie de Cook d’où il débarquera sur Rapa Nui pour 4 jours.

Pierre Loti consigne dans son journal ses impressions, ainsi que des croquis sur sa vision de cette île du bout du monde, nimbée de mystère en raison des immenses statues dressées partout dans l’île. Il y rencontre également ses habitants, les pascuans.

Même si ce récit n’a pas la vocation d’une œuvre littéraire, il en possède toutes les qualités. D’une extrême concision, les observations de l’aspirant sont très bien retranscrites, et parfaitement imagées. Il s’agit en tout état de cause d’un constat de reporter ; du journalisme avant l’heure ; du très bon journalisme !

Bien entendu, il n’est nullement question ici de recherche scientifique. L’île de Pâques, bien que découverte bien plus tôt n’avait pas encore délivré tous ses secrets. Les expéditions scientifiques seront pour bien plus tard sans pour autant que le voile soit complètement levé sur ses étranges statues.

Pierre Loti laisse aller ses émotions à la découverte de ce petit bout de terre ; de la même façon que plus tard lors d’une escale de quelques heures à Rangoon, il écrira les Pagodes d’or.

A lire donc pour s’imprégner d’un lieu, pour nourrir son imaginaire, pour construire son propre regard à partir de celui de l’autre…

L’île de Pâques, de Pierre Loti, aux éditions Christian Pirot ; d’après le journal de Pierre Loti. Extrait du Recueil Voyages, édité par les éditions Bouquins (2018,1500 pages).

Pierre Loti, de son vrai nom Louis Marie Julien Viaud est un écrivain français qui a mené parallèlement une carrière d'officier de marine.

Il entre en 1867 à l'École navale de Brest. En 1870, année du décès de son père, il prend la mer comme aspirant de première classe et participe sur une corvette de la marine à la guerre contre l'Allemagne. Il exerce cette fonction pendant quarante ans et voyage ainsi à travers le monde. De Tahiti à l'Extrême-Orient, en passant par l'Afrique du Nord et la Turquie - le pays adoré, les pays traversés servent de cadres à ses intrigues romanesques.