vendredi 29 octobre 2010

Neige


Dans le Japon raffiné du XIXème siècle, le jeune Yuko a choisi sa voie : il sera poète contre l’avis de son père. Soseki, l’ancien samouraï et vieux peintre aveugle, lui enseignera l’art du haïku. Entre les deux hommes, plane l’image obsédante d’une femme disparue dans la neige……Une langue épurée, quo parle d’amour de la vie et de quête d’absolu.
C’est beau et pur comme la neige qui tombe un dimanche après –midi, à l’heure où tout est calme et silencieux.
Un récit court et épuré qui se suffit à lui-même, où l’Art, l’Amour sont omniprésents.
Les chapitres s’enchainent, les mots dansent et tournoient comme la neige.
Mais à propos, cette neige, qui est-elle ? Quelle est –elle ? Quel est son visage ? Quel fil relie les deux neiges ?
Yuko, part à la recherche des couleurs, lui qui ne connaît et ne sait « écrire « que le blanc .Il reviendra comblé au-delà de ses rêves………
A lire absolument, à relire, sans aucun doute.
Moi qui d’ordinaire est plutôt réticente à la poésie, voir imperméable, me suis laissée emporter, envouter, et bercer par ce petit bijou.
Toute la délicatesse, le mystère de l’Asie sont rassemblés dans ces quelques pages, et donnent envie d’y retourner.
« En vérité, le poète, le vrai poète, possède l’art du funambule. Ecrire, c’est avancer mot à mot sur un fil de beauté, le fil d’un poème, d’une œuvre, d’une histoire couchée sur un papier de soie. Ecrire c’est avancer pas à pas, page après page, sur le chemin du livre. » p80
« Le plus difficile, c’est de devenir un funambule du verbe » p81
Maxence Fermine-Point-96 pages

1 commentaire:

  1. Je suis comme toi, la poésie n'est pas forcément ma tasse de thé mais j'avoue que j'ai été totalement emportée par cette belle histoire !

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