Dans l'Amérique de l'après-guerre minée par ses contradictions, des années noires du maccarthysme à nos jours, La Poursuite du bonheur nous plonge au coeur d'une magnifique histoire d'amour.
Manhattan, Thanksgiving 1945. Artistes, écrivains, musiciens... tout Greenwich Village se presse à la fête organisée par Eric Smythe, dandy et dramaturge engagé. Ce soir-là, sa soeur Sara, fraîchement débarquée à New York, croise le regard de Jack Malone, journaliste de l'armée américaine. Amour d'une nuit, passion d'une vie, l'histoire de Sara et Jack va bouleverser plusieurs générations.
Un demi-siècle plus tard, à l'enterrement de sa mère, Kate Malone remarque une vieille dame qui ne la quitte pas des yeux. Coups de téléphone, lettres incessantes... Commence alors un harcèlement de tous les instants. Jusqu'au jour où Kate reçoit un album de photos... La jeune femme prend peur : qui est cette inconnue? Que lui veut-elle ?
Douglas Kennedy nous livre ici un roman ambitieux où, à travers d'inoubliables portraits de femmes, résonnent les thèmes qui lui sont chers : la quête inlassable du bonheur, la responsabilité individuelle, la trahison.
Deux femmes se partagent la narration de ce roman qui vous prend à la gorge et ne vous lâche plus : Sara et Kate. Deux femmes liées au même homme sans le savoir.
Kate introduira et conclura l’histoire dans deux parties relativement courtes et concises.
Sara, qui est l’héroïne se taille la plus belle et la plus intense partie du livre.
Nous sommes au sortir de la seconde guerre mondiale, à New-York. Sara est jeune, probablement superbe, et a envie de croquer la vie à pleine dent à son idée, selon son idéal. La société New-Yorkaise est plutôt à cheval sur des principes, des valeurs puritaines qu’il convient, au fond, ne pas transgresser ; en apparence tout du moins. Sara l’apprendra à ses dépends, tout au long de sa vie, et se battra contre vents et marées pour ce qu’elle considère sa part de bonheur. Y parviendra t-elle ? Et à quel prix ?
Dans ce livre se résument toutes les contradictions d’une Amérique qui dans les années 50 a connu un épisode de chasse aux sorcières sans précédent.
Une Amérique qui se veut moderne, mais qui au fond reste profondément attachée à ses valeurs rigoristes, à une morale dépassée que tout le monde ou presque bafoue, mais dont les transgressions peuvent amener celui qui s’y aventure au ban de la société.
Une Amérique qui se veut le défenseur de la liberté, mais qui au nom de la peur, des préjugés ne pouvait admettre d’autres manières de penser.
J’ai aimé refaire le voyage à New-York, ressentir la ville au travers des mots de Douglas Kennedy, ressentir cette frénésie urbaine déjà si présente dans les années 50.
L’auteur fait très bien ressortir l’envie de consommer de cette société américaine, et en même temps son contraire avec l’évocation de la vie beaucoup plus austère qui règne un peu pus au nord du côté de Boston.
Ce livre se lit d’une traite ou presque ; l’histoire est prenante, dynamique, sans temps mort. J’ai trouvé l’écriture agréable. Ce n’est pas pour Douglas Kennedy dont je n’ai pas entendu que des éloges, loin s’en faut, que j’ai choisi ce livre, mais pour New-York.Il parait que c’est le meilleur Kennedy ; ce qui fait qu’avec cet auteur, je resterai sur cette note positive et n’en aborderai pas d’autres livres.
« Tu ne connais pas encore le principe fondamental de la vie américaine ? Quand tu te sens coupable de lâcheté morale, tu atténues tes remords en allant claquer plein d’argent. »
Une affirmation on ne peut plus…. american way of life……..
Doublas Kenneky-Pocket-774 pages
Celui-ci fait partie de ma PAL depuis un petit bout de temps déjà... J'adore Douglas Kennedy et puisque tu dis que c'est le meilleur de lui, alors, je ne vais pas hésiter...
RépondreSupprimerce n'est pas moi qui dit que c'est le meilleur, mais d'autres qui en ont lu plusieurs.
RépondreSupprimerje suis un fan de cette auteur avec un préférence pour "une relation dangereuse"
RépondreSupprimerJ'ai deux ou trois de ses livres, il faut que je les lise un de ces jours. Peut-être je vais commencer par celui-là. Ca m'arrive de ne pas lire d'autres livres d'un auteur quand j'ai bien aimé l'un ou l'autre.
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