La Lettre écarlate, c'est la marque au fer rouge qui désigne la femme adultère dans l'Amérique au puritanisme obsessionnel de l'époque coloniale. Trois personnages : Hester qui vit avec une dignité admirable sa faute et sa solitude. Arthur Dimmesdale, le jeune pasteur dont les élans mystiques soulèvent à Boston l'enthousiasme des fidèles mais qui, ensorcelé par Hester, ne parvient ni à dominer ni à vivre sa sensualité. Chillingworth, le mari, qui pendant des années tourmentera en silence le pasteur jusqu'à la folie et à la mort. Le premier des grands romans américains, la clef d'une sensibilité nationale toujours partagée entre la tentation du scandale et le démon de la culpabilité.
Publié en 1850, illustration du décalage entre personnalité publique et personnalité privée, édifiant bien qu'évitant l'écueil du didactisme grâce au symbolisme et au surnaturel omniprésents, ce récit que l'auteur refusait de qualifier de roman, préférant le terme de romance, est l'ouvrage phare de la renaissance américaine.
Je n’ai pas lu avec délectation ce livre, et n’en porterai certainement pas un grand souvenir. Voilà qui est dit. Je l’ai lu avec modération, pour ne point m’en lasser trop vite, aidée en cela par un nombre de pages tout juste acceptable pour une lecture aux puissants relents d’austérité, et d’aridité.
Le sujet n’est pas dénué d’intérêt, c’est pour cette raison que j’ai souhaité le lire, et tenté autant que faire ce peut, le terminer. Mission accomplie, donc.
Il y a fort longtemps, en Nouvelle Angleterre, dans la ville de Boston, une communauté puritaine à souhait s’amuse à jouer au redresseur de torts, et condamne Esther coupable d’adultère, la vilaine, à porter un A de couleur rouge sur son vêtement afin de graver sur elle , à jamais la honte non seulement d’avoir fauté, mais encore ne n’avoir pas dénoncé l’imprudent qui s’est laisser aller au pêcher de chair…..Et oui, que voulez vous, la chair est faible….
Entre en scène le cocu, qui entre nous, vu comme il est décrit « vieillard difforme aux traits si laids », et de surcroit absent un certain temps, ne pouvait pas espérer que sa jeune épouse restât sage bien longtemps.
J’ai bien aimé le personnage d’Esther, drapée dans sa dignité, imperméable aux médisances et discours de bonne morale. Elle a fauté, un enfant est né de cet amour là, Perle, enfant malicieuse et capricieuse, et puisque la société l’a condamnée, et bien, elle assume, se tient droite, et attend le moment où son amant et elles pourront s’enfuir…..
Seulement c’est sans compter sur le remord de l’amant qui lui s’enroule dans la culpabilité, aidé en cela par le cocu drapé dans son désir de vengeance…..Ah ces hommes….
C’est surtout le style qui m’a agacée. Il est aussi austère que cette communauté de puritain. Il est aussi lourd que la morale chrétienne encore en vigueur en ces temps là. J’ai trouvé que cette écriture avait un caractère altier.
D’autre part, je n’ai guerre apprécié cette distance imposée par l’auteur dans une narration, lourde elle aussi. Ce dernier, raconte une histoire, sans y mettre de vie ni de lien particulier auquel le lecteur puisse se raccrocher. Nous restons de fait étrangers à cette histoire, sans pouvoir à un moment ou à un autre s’identifier, se positionner. C’est dommage.
Nathaniel Hawthorne-Pocket n°4376 (1995 ; 1ère traduction française en 1955)-216 pagesNathaniel Hawthorne, né en 1804 à Salem(Massachusetts) et décédé en 1864 à Plymouth, est le père fondateur de la littérature nord-américaine.
Dans le cadre du challenge 50 états, 50 billets , proposé par Sofynet Pour le Massachusetts 7/50
Dans le cadre la littérature fait son cinéma organisé par Will
Ce livre a inspiré le film de Roland Joffé "Les amants du nouveau monde" avec Demi More, Gary Oldman, et Robert Duvall.
Challenge ABC critiques Babélio, 3/26 [H]
J'ai vu deux films tiré de ce livre, un qui date d'il y a bien longtemps et un avec Demi Moore et Winona Ryder si mes souvenirs sont bons. Je n'ai jamais lu le livre en revanche.
RépondreSupprimerJ'ai lu le livre quand j'étais au lycée... J'avais trouvé ça long et lent... (mais bon, j'étais plus Stephen King à l'époque ;o))
RépondreSupprimerHop, billet ajouté !