dimanche 25 septembre 2011

L'écho des morts


Joakim et sa femme Katrine ont décidé de quitter Stockholm pour s'installer dans une vieille ferme sur l'île d Öland. Katrine et les enfants s'y installent alors que Joakim achève l'année scolaire au collège où il enseigne.
Après la noyade accidentelle de Katrine, Joakim sombre dans une profonde dépression. En faisant des travaux dans la maison, il tombe sur des inscriptions mystérieuses. Il apprend alors que dans le passé, les habitants de la ferme ont souvent été victimes d'accidents mortels. Les inquiétantes légendes d'Öland refont surface et Joakim se prend à imaginer qu'à l'instar d'autres esprits, Katrine pourrait revenir.
Le suspense s'épaissit. D'étranges cambriolages en série surviennent sur l'île. La jeune policière Tilda Davidsson qui mène l'enquête a bien du mal à dénouer tous ces fils qui s'entrecroisent.

Après le brouillard d'automne de L'Heure trouble, L'écho des morts, livre d'hiver sur le deuil et la mémoire, est soutenu par l'écriture sobre, très personnelle et d'une efficacité troublante de Johan Theorin.
Second roman après L’heure trouble, et juste avant le sang des pierres, L’écho des morts (second roman donc) tient toutes les promesses du premier.
La quatrième de couverture étant assez explicite, trop d’ailleurs, je me bornerai à insister sur la construction du roman alternant le dialogue et la narration  d’une femme, Mirja Rambe, et l’essentiel du scénario au présent. Si au début, le lecteur peut penser que le passé arrive là comme " un cheveu sur la soupe"…et bien pas du tout. Tout est intelligemment mené, le passé comme le présent. L’auteur saura doser subtilement les différents plans du présent qui eux aussi paraissent sans rapport les uns avec les autres…..
J’aime cette manière bien particulière de faire d’un livre où il ne se passe rien de tonitruant, où l’action ne file pas au galop, mais où l’histoire se déroule inexorablement  et vous accroche jusqu’à la dernière page. Chacun pourrait penser que l’hiver suédois, sur une ile isolée, engourdisse de son froid extrême et humide. Au contraire, j’y ai senti toute la chaleur des Noël scandinaves où l’on fête la lumière avec tant de ferveur.
Ce que j’aime chez cet auteur, c’est qu’il instille dans chacun de ses romans un peu d’irrationnel ; ici les fantômes, les morts …. Il reste sobre dans sa prose, ne verse pas dans le sensationnel pour impressionner son monde. Il n’a pas besoin de cela ; c’est avec d’autres moyens, plus subtils qu’il y parvient.
Le suspense est savamment entretenu, et comme à chaque fois, Johan Theorin m’a bien eue.
Dorénavant, je suis bien ennuyée ; je les ai tous lus….Alors Mr Theorin, un petit effort, s’il vous plait !! Je vous attends, avec impatience !!!
Johan Theorin-Albin Michel (février 2010)-410 pages

Né en 1963 à Göteborg, Johan Theorin passe, depuis l'enfance, tous ses étés sur l'île d'Öland au Sud-est de la Suède. L'intrigue de L'Heure trouble (Albin Michel, 2009), son premier roman, et de L'écho des morts s'y situent. Ces deux romans ont été numéro un de la liste des best-sellers en Suède.
Challenge ABC critiques Babélio 2011/2012 : 4/26 [T]





Lu dans le cadre du défi scandinave organisé par Prune; pour la Suède et Johan Theorin.

1 commentaire:

  1. Eh bien moi il me reste trois romans de Theorin à lire, dont un sur ma pile. J'en ai de la chance ! :)

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