« Je veux être traité comme un être humain. »
Celles et ceux qui me lisent, l’ont déjà remarqué : je ne lis pas de BD. Je n’y suis pour rien, chez moi, c’était un genre pas fréquentable, ce n’était pas de la lecture !!! Alors, je suis une inculte indécrottable, car même libérée depuis longtemps des injonctions en matière de lectures, il ne vient absolument pas à l’idée d’en lire, ni, pire encore, de m’intéresser à ce qui se fait dans le domaine.
Parmi toute une liste d’ouvrage, il m’a fallu consulter, peser, réfléchir…forcément, je ne connaissais rien de son contenu. J’ai donc choisi, et bien choisi. Je n’imaginais pas que la BD pouvait être sérieuse, grave, et de qualité supérieure à bon nombre de "vrais livres".
Art Spiegelman a choisi de mettre en image l’histoire de es parents et plus généralement, de raconter l’Holocauste. Tout part, d’un fils (l’auteur) qui rend visite à son père, Vladek à qui demande avec insistance de mettre sa mémoire à nu.
Nous assistons donc à un chassé-croisé entre le présent, et le passé. Du passé, nous apprenons, ou réapprenons l’histoire d’un génocide, mais d’une manière plus originale grâce à l’image. J’ai trouvé cela bien réussi. Le graphisme, tout en noir et blanc, est très réaliste. L’originalité tient dans la manière de présenter les personnages sous formes d’animaux : les juifs sont des souris, d’où le titre Maus, les allemands, des chats (faut-il y associer le jeu macabre du chat et de la souris ?), les polonais sont des cochons…. Les dessins sont souvent à couper le souffle, dignes des meilleures photographies de l’époque qu’il m’a été donné de voir.
Du présent, nous apprenons la relation, difficile, conflictuelle, entre un père et son fils. Un fils complexé par la mort en déportation d’un frère ainé.
« La photo n’a jamais fait de caprices ni posé le moindre problème…c’était l’enfant modèle et moi le casse- pieds. C’était perdu d’avance. »
Une relation difficile entretenue par le suicide inexpliqué de la mère, et très tôt remplacée par une belle- mère assez mal appréciée. Ce père est présenté comme un grand-père capricieux, facilement tenté par le chantage médical, et dont la relation particulière avec l’argent est poussée jusqu’à la caricature. Mais au fond, quand on connait l’histoire de cet homme, on comprend un peu plus.
Présenté, ici, en intégralité, l’ouvrage était à l’origine paru en deux tomes. Chacun des tomes est également découpé en chapitre, pour une lecture facile et aérée.
Ce fut pour moi une agréable découverte qui offert une journée de lecture bénéfique, instructive, profonde, et originale à la fois. J’en avais bigrement besoin.
Celles et ceux qui me lisent, l’ont déjà remarqué : je ne lis pas de BD. Je n’y suis pour rien, chez moi, c’était un genre pas fréquentable, ce n’était pas de la lecture !!! Alors, je suis une inculte indécrottable, car même libérée depuis longtemps des injonctions en matière de lectures, il ne vient absolument pas à l’idée d’en lire, ni, pire encore, de m’intéresser à ce qui se fait dans le domaine.
Parmi toute une liste d’ouvrage, il m’a fallu consulter, peser, réfléchir…forcément, je ne connaissais rien de son contenu. J’ai donc choisi, et bien choisi. Je n’imaginais pas que la BD pouvait être sérieuse, grave, et de qualité supérieure à bon nombre de "vrais livres".
Art Spiegelman a choisi de mettre en image l’histoire de es parents et plus généralement, de raconter l’Holocauste. Tout part, d’un fils (l’auteur) qui rend visite à son père, Vladek à qui demande avec insistance de mettre sa mémoire à nu.
Nous assistons donc à un chassé-croisé entre le présent, et le passé. Du passé, nous apprenons, ou réapprenons l’histoire d’un génocide, mais d’une manière plus originale grâce à l’image. J’ai trouvé cela bien réussi. Le graphisme, tout en noir et blanc, est très réaliste. L’originalité tient dans la manière de présenter les personnages sous formes d’animaux : les juifs sont des souris, d’où le titre Maus, les allemands, des chats (faut-il y associer le jeu macabre du chat et de la souris ?), les polonais sont des cochons…. Les dessins sont souvent à couper le souffle, dignes des meilleures photographies de l’époque qu’il m’a été donné de voir.
Du présent, nous apprenons la relation, difficile, conflictuelle, entre un père et son fils. Un fils complexé par la mort en déportation d’un frère ainé.
« La photo n’a jamais fait de caprices ni posé le moindre problème…c’était l’enfant modèle et moi le casse- pieds. C’était perdu d’avance. »
Une relation difficile entretenue par le suicide inexpliqué de la mère, et très tôt remplacée par une belle- mère assez mal appréciée. Ce père est présenté comme un grand-père capricieux, facilement tenté par le chantage médical, et dont la relation particulière avec l’argent est poussée jusqu’à la caricature. Mais au fond, quand on connait l’histoire de cet homme, on comprend un peu plus.
Présenté, ici, en intégralité, l’ouvrage était à l’origine paru en deux tomes. Chacun des tomes est également découpé en chapitre, pour une lecture facile et aérée.
Ce fut pour moi une agréable découverte qui offert une journée de lecture bénéfique, instructive, profonde, et originale à la fois. J’en avais bigrement besoin.
Maus, Art Spiegelman
Flammarion, 1987 et 1992 pour l'édition française
299 pages
Pas de 4ème de couverture
A propos de l'auteur:
Art Spiegelman, né à Stockholm en 1948, est l'auteur de Maus (vendu en France à plus de 200 000 exemplaires), qui lui a valu en 1992 le prix Pulitzer. Il a co-édité Raw, la célèbre revue de bandes dessinées d'avant-garde. Son travail est paru notamment dans le New York Times, Playboy, le Village Voice… Il collabore actuellement au New Yorker. Ses dessins ont été exposés au Museum of Modern Art, ainsi que dans des galeries privées. Il vit à New York. En 2011, il a été élu par le Grand Prix du festival de la Bande Dessinée d'Angoulême et sera donc président du jury lors de l'édition 2012.
Compte pour la catégorie des romans graphiques/intégrales dans le challenge organisé par Ys
Pour un animal dans le challenge Petit bac 2012 proposé par Enna.
Pour le challenge de Sharon .
Petit passage par la Suède avec le challenge d'Anne .
Moi non plus, je ne lis pas de BD, pas seulement par manue de culture (et d'envie) mais aussi par difficulté de lecture. J'admire ton ouverture à travers ce billet !
RépondreSupprimerJ'ai beaucoup aimé "Le troisième jour" de Boukhobza. J'ai lu ta critique de "Fureur" et j'ai peur d'être déçue... Je ne le lirai peut-être pas du coup...
RépondreSupprimerBonne semaine et bonnes lectures!
Merci pour ta participation Mimi.
RépondreSupprimerCette BD est très souvent étudiée (du moins en extrait) en classe de 3e.
Grande bd ! J'ai aussi bien envie de la relire cette année...
RépondreSupprimerMaus n des grands classiques de la BD. Je l'ai découvert il y a pas si longtemps que ça et j'ai été touché par cette histoire. Content que cette BD t'aies plu.
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