Je vous propose de découvrir un écrivain New-Yorkais, qui n'écrit qu'à propos de sa ville.
Paul Auster
Né à Newark( New- Jersey) en 1947. Il vit à Brooklyn.
Poète, traducteur, il est l'un des écrivains les plus brillants de sa
génération.
Trilogie New-Yorkaise
Cité de verre(1985)-Revenants(1988)-La chambre dérobée(1988)
Auteur : Paul Auster
Editeur : Babel/Actes-sud
Nombre de pages : 444
4ème de couverture :
De toutes les qualités qui ont justifié le succès de la Trilogie new-yorkaise, l'art de la narration est sans doute la plus déterminante. C'est qu'il suffit de s'embarquer dans la première phrase d'un de ces trois romans pour être emporté dans les péripéties de l'action et étourdi jusqu'au vertige par les tribulations des personnages.
Très vite pourtant, le thriller prend une allure de quête métaphysique et la ville, illimitée, insaisissable, devient un gigantesque échiquier où Auster dispose ses pions pour mieux nous parler de dépossession.
Mon appréciation :
Tour d’abord pourquoi avoir fait le choix de cette lecture ? Pas pour l’auteur ; bien que je le connaissant de nom pour l’avoir souvent vu et entendu parler de ses romans, je n’ai jamais jusque là eu l’envie de le lire. C’est tout bêtement –si je puis dire- un séjour à New-York dont je suis revenue toute chamboulée, qui subitement m’a attirée vers la littérature ayant New-York comme toile de fond ; et elle est abondante tant dans le roman, que dans le polar. Paul Auster, New-Yorkais, était naturellement incontournable.
La trilogie se compose de 3 romans assez courts, dont l’action se situe au cœur de cette ville, et objet principal de l’œuvre.
Dans cité de verre, Quinn un écrivain, accepte après réflexion de se laisser passer pour Paul Auster, le détective, afin de mener une enquête au sujet de Peter Stillmann que la cliente soupçonne de vouloir assassiner son propre fils. Je reste encore sous le charme de cette fameuse promenade du détective au grès des rues et des avenues de la ville. Ce sont 3 pages dans lesquelles l’auteur décrit minutieusement ce qu’il voit. Ce dernier incite le lecteur au voyage, à la flânerie, et pour moi à la nostalgie d’une époque pas très lointaine où je déambulais, les cheveux au vent, et les yeux au ciel à l’assaut de Broadway et des rives de l’Hudson River……Peut-être manquait-il le souffle et l’énergie qui imprègnent New York.
Dans Revenants, il est question de Bleu, le détective, qui opère une filature dans New-York, à la demande de Blanc, à la poursuite de Noir un homme oisif.
L’auteur dépersonnalise à l’extrême se personnages, et s’muser à les confondre et à faire de tous, tour à tour, des détectives. Il entretient le mystère entre eux puis personne ne doit rentrer en contact direct avec personne. Le lecteur, se laisse ainsi dépossédé de l’intrigue, qui au final est d’une grande banalité, et sans grand intérêt, pour se concentrer sur l’objet de l’œuvre : New York. Et pour ma part, j’ai trouvé cela très réussi.
Dans La chambre dérobée, le narrateur s’empare de la vie de Fanshawe qui a disparu. Il publie ses livres, épouse sa femme Sophie et en adopte le fils Ben. L’auteur invite le lecteur à la dépossession identitaire de celui qui fut auparavant son meilleur ami. C’est le volet qui m’aura le plus laissée sur ma faim. Je n’y ai pas retrouvé la force narratrice des deux premiers opus qui font l’intérêt de cette œuvre, dont les intrigues successives passent au second plan.
Si vous ne connaissez pas New York, lisez cette trilogie ; cela vous donnera une idée de ce qui fait l’attraction sans égal de cette ville. Si vous y êtes allé, lisez là aussi, pour prolonger le voyage et la plaisir……..
Je ne regrette absolument pas cette lecture, ni la découverte de Paul Auster, dont je lirai avec plaisir d’autres titres.
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