Martin Dressler, ou le roman d’un rêveur américain
Auteur : Steven Millhauser
Editeur : Albin Michel
Nombre de pages : 304
4ème de couverture :
À la fin du XIXe siècle, Martin Dressler, fils d'un modeste marchand de cigares, fait très tôt preuve d'une grande créativité et d'un sens inné des affaires. Ses rêves et ses ambitions le mèneront au sommet de l'échelle sociale. Mais ce privilège qui lui est donné d'arriver à "écouter le désir de son cœur" tient à un fil. Au-delà des personnages et des décors que l'écriture de Millhauser rend presque palpables, on perçoit de multiples non-dits, et la tension entre le monde du rêve et celui du réel. Un roman magistral sur le rêve américain et les utopies occidentales, qui a valu à son auteur le prix Pulitzer.
Mon appréciation :
Je m’attendais à une fresque aussi bouillonnante que l’était New-York à la fin du 19ème siècle, alors en pleine mutation .Or il n’en est rien, ce récit est d’un calme presque ennuyeux.
Martin Dressler, jeune homme plein d’ambition, entreprenant à souhait, ne réussit pas à me transmettre ce souffle de vie qu’il est supposé régner à cette époque à New-York.
L’auteur aborde un thème qu’il eût été intéressant de développer. En effet, Martin Dressler, comme tous les jeunes hommes de son époque passe par l’étape du mariage, institution incontournable pour réussir. Il épouse une jeune fille dont on devine le puritanisme, et les failles, mais qui à aucun moment ne font l’objet d’un approfondissement. Dès le départ de ce mariage, on sait qu’il sera un échec. La personnalité des deux protagonistes est effleurée comme si l’auteur n’osait l’aborder. Il me parait évident que ce mariage désastreux, l’emprise maternelle sur Caroline (l’épouse) n’est pas étrangère à la désillusion professionnelle de Martin, mais le livre ne l’aborde pas.
C’est la fluidité de l’écriture de ce roman qui en a sauvé la lecture, et m’a permis de le finir….sans conviction.
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