La couleur du bonheur
Auteur : Wei-Wei
Wei-Wei est née à Guangxi en 1957. Après des études de français, elle séjourne à Paris, puis à Manchester où elle vit actuellement. Elle est l’auteur du Yangsté sacrifié et de Fleurs de Chine, disponible en Points.
Editeur : Points
Nombre de pages : 359
4ème de couverture :
Mei-Li quitte tout pour rejoindre sa fille, Bai-Lan, et ses petits-enfants. Le gendre ? Envoyé en camp de rééducation par le régime maoïste. Ensemble, les deux femmes affrontent la misère et les persécutions. Cuisinière hors pair, conteuse de talent, Mei-Li ramène la joie dans cette famille brisée par le communisme. Sa méthode : infusions au gingembre, cueillette de kiwis et histoires abracadabrantes !
« Cela touche infiniment. Comme touche, loin de ces tumultes, cette manière de raconter la vie la plus humble, ses joies les plus modestes. Elle fait le charme du livre. »
Le Point
« Cela touche infiniment. Comme touche, loin de ces tumultes, cette manière de raconter la vie la plus humble, ses joies les plus modestes. Elle fait le charme du livre. »
Le Point
Mon appréciation :
C’est l’histoire d’une famille ordinaire, qui vivait dans un pays pas tout à fait ordinaire…….
Mei-Li, est née dans les années 20, dans une Chine ancestrale et féodale. Mariée de force à l’âge de 16 ans, à un homme handicapé et aveugle, et qu’elle ne connaît pas. Esclave au sein d’une belle famille hostile et autoritaire, elle quitte tout pour rejoindre sa fille et la seconder dans l’éducation de ses enfants, alors que son propre mari est prisonnier politique du temps de Mao.
Le livre se compose de chapitres, qui alternent le mode narratif. En effet, c’est tantôt Mei-Li qui s’adresse à sa petite fille Fan –Fan, en lui narrant l’histoire familiale depuis son mariage jusqu’à celui de son unique fille Bai –Lan, tantôt les autres membres de la famille qui relatent la vie durant les années sombres de la révolution culturelle Chinoise. Bien qu’un peu confuse au début, l’organisation du livre ne m’a pas gênée ; j’ai trouvé les transitions douces et intelligemment placées.
En fait la grand-mère évoque le passé, les petits enfants, se chargent du présent.
La dure condition féminine en Chine est évoquée sans détour, mais avec beaucoup de pudeur, et de tendresse. C’est ainsi qu’est évoqué la coutume de mariages forcés, le bandage de pieds des petites filles, la terrible pression auxquelles elles sont soumises jusque dans leur vie intime.
Bien qu’ayant tout connu : les sarcasmes d’une belle sœur, la tyrannie d’une belle –mère, un mari grabataire dont il faut tout assumer, une vie de femme négligée, les difficultés de sa fille, les bouleversements de la révolution culturelle, ce livre est un hymne au bonheur, une leçon de vie et d’humilité. Cette femme, bien que vivant chichement dans une Chine en grand bouleversement, sait profiter de chaque instant de bonheur.
Pour preuve :
« Nos anciens sages disaient souvent qu’on est heureux quand on sait se contenter de ce qu’on a.»
« Pour moi le bonheur n’est pas quelque chose d’abstrait, mais l’accumulation des moments heureux que la vie m’a réservés et me réservera, innombrables. La question est de savoir les saisir à la volée, les vivres paisiblement »
La lecture de ce livre a été un pur plaisir. L’écriture y est agréable. J’ai beaucoup aimé cette plongée dans l’histoire de la Chine , de ses coutumes, et de sa philosophie.
Pour poursuivre avec la Chine, je recommande également:
La rivière et son secret, de Zhu Xia Mei
Je l'ai également beaucoup aimé, surtout dans l'écriture riche de descriptions ^^
RépondreSupprimerje l'ai deja repéré sur le blog de Soukee ! Il a l'air tres bien
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