Par un hasard douloureux de la vie, Louise, à vingt-cinq ans, perd sa mère et retrouve son père. Emprisonné depuis vingt ans, celui-ci demande l'hospitalité à sa fille avant de recommencer une nouvelle vie. Louise accepte, dans le déchirement et la culpabilité. Pendant cinq jours, le père et la fille vont tenter de vivre ensemble. Enfermée dans son hostilité, Louise découvre cette partie d'elle-même qu'elle a toujours niée. Mais ce subit retour du passé est le prix qu'elle doit payer pour aller de l'avant.
Laurence Tardieu a vingt-neuf ans. Elle nous donne ici son premier roman.
Un tout petit texte, tout en finesse, mais dont les mots et les phrases sont claires nettes et précises.
Dans ce premier roman, Laurence Tardieu s’attarde sur la relation père –fille, ou plutôt, la non relation père –fille. Et je dois dire que c’est assez émouvant de voir deux êtres liés de chair et de sang ne pas se reconnaître, non pas physiquement mais en tant parents. Louise s’est depuis longtemps détachée de ce père en prison depuis 20 ans. Elle l’héberger, par pur sens de l’hospitalité, mais……mais……Voilà une situation impensable, mais pas si rare que cela.
Ce texte se situe sur deux niveaux narratif, mais, à mon sens, construit un peu maladroitement. Ce double niveau permet à Laurence Tardieu, au travers de son personnage d’engager une réflexion sur la création artistique. C’est ce qui rend à mes yeux ce roman un peu moins bien que le jugement de Léa. La manière que Laurence Tardieu a d’explorer les sentiments humains est très plaisante, et est de plus en plus travaillée au fil de son œuvre.
Laurence Tardieu-Arléa-118 pages
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