mercredi 14 mars 2012

A la petite semaine


C’est une Irlande encore auréolée de son boom économique qui nous est montrée ici : ses jeunes cadres dynamiques qui ont réussi, et les autres : des ratés à qui la vie n’a pas toujours souri, mais qui n’ont rien fait pour sortir du ruisseau ! Alors pour eux tous les moyens sont bons pour s’en mettre plein les poches. Trop pressés pour planifier leur affaire, trop bêtes pour penser à tout, trop pourris pour se fixer des limites, rien ne se passera comme ils l’avaient espéré. Nous irons donc au travers d’un pays qui semble avoir « grandi » trop vite, tant les contrastes semblent flagrants, tant la corruption, et les petits arrangements qui gangrènent nos compères, se retrouvent aussi au sein même de la société irlandaise.
Si l’action se met doucement en place, si l’auteur prend le temps d’installer ses personnages, tout prendra de la vitesse par la suite, et ne vous donnera pas d’autre choix que de continuer la route.
L’auteur prend le parti d’un roman linéaire, mais…la surprise est de taille, quand à l’issue, la boucle se referme…Dans un vocabulaire souvent argotique, l’auteur se met parfaitement au niveau de ces « branquignoles », malfrats du dimanche, qui acculés devant l’incertitude de leur forfait ne renoncent à rien.
Cet auteur dont c’est le premier roman policier est assez prometteur pour se m’amener à y  revenir.

A la petite semaine, Gene Kerrigan
 Editions du masque (03/10/2007)/Folio policier (13/10/2011)
382/448 pages
 4ème de couverture :
En Irlande, l’argent coule à flots et la prospérité économique attise les convoitises. Après le braquage raté d’un pub, Frankie Crowe décide de monter en puissance et de kidnapper un riche banquier. Avec son pote Martin Paxton, il rassemble une équipe de petits malfrats et prépare l’enlèvement de Justin Kennedy. Mais le jour venu, rien ne déroule comme prévu, d’autant que Kennedy n’est pas banquier mais avocat d’affaires dans une banque… Tant pis, Crowe et ses compères enlèvent sa femme Angela et réclament une rançon d’un million d’euros. Commence alors pour la jeune femme terrorisée un long calvaire, brinqueballée de planque en planque. Mais les associés de Crowe, qui n’ont ni sa motivation ni son envergure, multiplient les bourdes. Très vite, la police se lance leurs trousses.
 
A propos de l'auteur 
Deux fois élu Journaliste de l'année (en 1985 et 1990), Gene Kerrigan, irlandais,est l'auteur d'essais politiques dont How to succeed in Irish politics, et il écrit pour le Sunday Independent.
Un temps critique de cinéma, il a écrit — seul ou en collaboration — sept livres de non-fiction sur les scandales financiers, la politique et la criminalité en Irlande, avant de se décider à aborder le roman.
A la petite semaine, son premier polar, a été salué par des auteurs tels que Roddy Doyle, Joe O’Connor et Kate Atkinson. Le chœur des paumés a eu les honneurs du New Yorker. Il écrira ensuite le chœur des paumés (octobre 2008) et, l’impasse (octobre 2011)


4 ème lecture dans le cadre du challenge organisé par Val.

 Escale irlandaise pour le challenge Voisins-voisines proposé par Anne
Pour le défi du premier roman d'Anne

4 commentaires:

  1. j'adore l'Irlande et je suis curieuse de voir comment il la dépeint depuis les bas-fond.

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  2. Un petit plus : http://aperto.libro.over-blog.com/article-challenge-un-mot-des-titres-surprise-101688677.html

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  3. Je le rajoute à ma liste de courses !!!

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