vendredi 16 juin 2017

La tresse



Trois femmes bousculées par la vie, sur trois continents….
Smita est indienne ; c’est une intouchable. Elle n’a aucun droit, si ce n’est celui de se taire. Sa mère ne pense qu’à lui permettre d’aller à l’école pour la sortir de sa condition.
Giulia,la sicilienne, reprend avec pour seule arme son courage et la foi du charbonnier, l’atelier de traitement du cheveux jusque-là dirigé par son père.

Sarah, avocate canadienne, investie à fond dans son métier, guerrière au quotidien pour concilier promotion professionnelle et vie familiale. Le fragile équilibre est rompu quand la maladie fait irruption….

Ces trois destins s’entrelacent au fil des jours, à mesure que les difficultés apparaissent pour chacune d’elles. Parfois, une petite voix s’interpose, celle d’une ouvrière perruquière, dont le travail commence invariablement par trois brins de fils.

Sarah, Smita et Giulia ont en commun  cheveux, marqueur de féminité ; le cheveu que l’on offre aux Dieux pour une vie meilleure, le cheveu que la maladie vous prend, ou le cheveu que l’on travaille pour d’autres…

Sarah, Smita et Giulia, sont trois femmes que les mauvais coups de la vie ont rendu battantes et déterminées à ne pas subir, ni à sombrer.

Laetitia Colombani signe ici un roman féminin, et féministe, chargé d’espoir, de volonté et d’humanité. On ne peut que s’émouvoir en lisant ces lignes simples et sensibles. Chacune d’entre nous peut se reconnaitre dans ces personnalités féminines fortes et volontaires.

Une belle découverte !

La tresse, de Laetitia Colombani, chez Grasset (Mai 2017, 225 pages)


Laetitia Colombani est scénariste, réalisatrice et comédienne. Elle a écrit et réalisé deux longs-métrages, À la folie… pas du tout et Mes stars et moi. Elle écrit aussi pour le théâtre. La Tresse est son premier roman.

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