mardi 29 juin 2010

Sukkwan Island

"Une île sauvage du Sud de l'Alaska, accessible uniquement par bateau ou par hydravion, tout en forêts humides et montagnes escarpées. C'est dans ce décor que Jim décide d'emmener son fils de treize ans pour y vivre dans une cabane isolée, une année durant. Après une succession d'échecs personnels, il voit là l'occasion de prendre un nouveau départ et de renouer avec ce garçon qu'il connaît si mal.
La rigueur de cette vie et les défaillances du père ne tardent pas à transformer ce séjour en cauchemar, et la situation devient vite incontrôlable.
Jusqu'au drame violent et imprévisible qui scellera leur destin.Sukkwan Island est une histoire au suspense insoutenable. Avec ce roman qui nous entraîne au coeur des ténèbres de l'âme humaine, David Vann s'installe d'emblée parmi les jeunes auteurs américains de tout premier plan."
Cette histoire est édifiante, surprenante, à peine croyable, terriblement dérangeante, et, paradoxalement captivante.
Il me sera difficile d’en donner les grandes lignes de peur de casser le suspense qui règne dans le livre dont l’issue est inattendue.
C’est l’histoire d’un père et d’un fils, qui partent tous les deux, comme des grands sur une petite ile en Alaska, pour se retrouver, renouer des liens.
L’atmosphère est d’emblée curieuse, irréelle. A chaque page du livre, je me demandais comment cette histoire allait pouvoir finir. Non, je ne le dirai évidement pas !! Le malaise grandit petit à petit, et, le lecteur y est entrainé, et s’y laisse entrainer.
La structure même du roman accentue le climat sombre et pesant. Il est composé de deux parties inégales dont la fin de la première constitue La Rupture. Les deux parties sont compactes, sans chapitres, dont les paragraphes sont à peine séparés les uns des autres. Cela ne m’a cependant absolument pas gênée dans ma lecture. Le style de l’auteur est fluide, et rapide.
Deux personnages occupent ce roman. Ce sont deux personnes à la recherche l’une de l’autre. Ils sont tous attachants pour des raisons radicalement opposées ; l’un pour sa naïveté, l’autre pour sa noirceur dont les origines, non abordée ici, sont certainement profondes.
Voici un roman, assez court, qui n’a rien de gai, qui explore que l’humain peut avoir de plus sombre, mais qui retient son lecteur, en tout cas qui m’a retenue, et laissée un peu scotchée une fois refermé.
David Vann, Gallmeister,192p


David Vann est né en 1966 sur l'île Adak, en Alaska. Après avoir parcouru plus de 40 000 milles sur les océans, il travaille actuellement à la construction d'un catamaran avec lequel il s'apprête à effectuer un tour du monde à la voile en solitaire. Il vit aujourd'hui en Californie.








9/18.............

3 commentaires:

  1. Noté depuis un petit moment. Maintenant que ma médiathèque l'a dans ses rayons, je vais pouvoir le lire :D

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  2. Ah celui-là, j'en ai entendu beaucoup de bien... Je le note, parce que je ne crois pas l'avoir fait encore ! Merci de m'avoir "rappelée" à l'ordre ;)

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  3. Je l'ai offert à mon père, une fois qu'il l'aura lu, hop il me le prête ;-)

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