Vienne, 1916 : l'empereur François-Joseph meurt après soixante-huit ans de règne. Son successeur est son petit-neveu, titré Charles Ier en Autriche et Charles IV en Hongrie. Agé de 29 ans, accédant au trône en pleine guerre, le nouveau souverain possède un programme : la paix, les réformes. Négociant en secret avec les Alliés, il fait l'impossible pour sortir son pays du conflit, mais ses efforts n'aboutissent pas. Proche du peuple, attentif aux questions sociales, il imprime un nouveau style à la monarchie des Habsbourg, mais sa volonté novatrice n'est pas toujours comprise.
En 1918, la guerre étant perdue pour les puissances centrales,la Double Monarchie se disloque et Charles Ier doit quitter le pouvoir. Réfugié en Suisse, il tente par deux fois de retrouver sa couronne en Hongrie. Après cet échec, la famille impériale est reléguée à Madère. Sans ressources, elle y fait l'épreuve du dénuement. Cette page sombre, vécue chrétiennement, s'achève dans le drame : le 1er avril 1922, le dernier empereur meurt de maladie, à l'âge de 34 ans. L'impératrice Zita, sa femme, attend alors son huitième enfant.
En le béatifiant, en 2004, Jean-Paul II a voulu faire de Charles d'Autriche, personnage à qui l'Histoire a réservé une destinée tragique, une figure spirituelle pour notre temps, offrant en modèle son amour de la paix et de la justice, et son humilité.
En 1918, la guerre étant perdue pour les puissances centrales,
En le béatifiant, en 2004, Jean-Paul II a voulu faire de Charles d'Autriche, personnage à qui l'Histoire a réservé une destinée tragique, une figure spirituelle pour notre temps, offrant en modèle son amour de la paix et de la justice, et son humilité.
Cet essai n’est pas un coup de cœur ; néanmoins il fut pour moi d’un grand intérêt. En effet, Jean Sévillia met en lumière un homme que l’histoire a, à plus d’un titre, injustement oublié, et nous plonge dans l’Europe centrale du début du 20ème siècle. Nous sommes en Autriche-Hongrie, un vaste empire réunissant un conglomérat de peuples disparates. C’est l’époque de Freud, Klimt, Mahler ; et l’Europe s’apprête à vivre un conflit sanglant qui va bouleverser le continent.
Charles de Habsbourg-Lorraine, à sa naissance n’est pas appelé à succéder à son grand oncle François –Joseph en fin de règne. Il faudra deux tragédies, le suicide de Mayerling, et l’assassinat de l’archiduc héritier à Sarajevo, pour le proclamer empereur sans y avoir été préparé. Il hérite d’un conflit pour l’arrêt duquel il n’a jamais cessé d’agir. Le souverain est un homme profondément pieux, simple, pragmatique, et humain. Des qualités, qui ne lui permettront pas de s’imposer en temps utiles, ni d’éviter la dislocation de son empire, sous l’influence des Etats –Unis, qui des années plus tard annoncera d’autres orages.
Jean Sévillia dresse le portait d’un homme bon, attaché à sa famille, et, qui, chassé de son pays mourra à 34 ans en exil à Madère.
Il y a une dizaine d’année, un couple refaisait à Nancy le même parcours que le jour de leurs noces célébrées au même endroit 50 ans plus tôt. En effet, Otto de Habsbourg-Lorraine avait souhaité rendre hommage à la Lorraine en se mariant dans la cité Ducale. Il est le fils ainé du dernier empereur d’Autriche, Charles 1er d'Autriche.
Jean Sévillia-Perrin- 332 pages
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