samedi 2 octobre 2010

Vipère au poing




Vipère au poing, c’est le combat impitoyable livré par Jean Rezeau, dit Brasse-Bouillon, et ses frères, à leur mère, une femme odieuse, qu’ils ont surnommée Folcoche. Cri de haine et de révolte, ce roman, largement autobiographique, le premier d’Hervé Bazin, lui apporta la célébrité et le classa d’emblée parmi les écrivains contemporains les plus lus.
Pour tout un chacun, la mère, est la femme protectrice, aimante, bienveillante à l’égard de sa couvée. Les conflits mère –enfants ne sont pas rares. Mais peut-il exister un sentiment de haine à l’égard d’une mère, aussi revêche soit-elle ?
Hélas oui, ce livre, qui livre en grande partie les de souvenirs d’enfance de l’auteur en est la preuve.
Comment peut-on être odieuse, machiavélique, vicieuse avec ses enfants ? Comment un père normalement constitué peut-il être à ce point lâche et résigné, bien que de temps en temps il ait quelques sursauts de bon sens et d’autorité ?
Brasse-Bouillon vit au milieu de ses frères, dans une propriété familiale, à la campagne, à l’abri de leurs petits camarades. Leurs parents, pour de sombres raisons financières préfère assurer leur éducation à la maison à l’aide d’un abbé.Folcoche, puisque c’est ainsi que les enfants la surnomme tente par tous les moyens d’asseoir son emprise sur sa famille. Le moins que l’on puisse dire, c’est que l’ambiance n’y est pas de meilleures.
"Un an après la prise de pouvoir par notre mère, nous n’avions plus aucune foi dans la justice des nôtres."
"Toi, je ne te demande rien, mon garçon ! Je me doute bien que vous avez tout fait pour détourner l’attention de votre père. Tu n’iras pas à la chasse la prochaine fois."
Les brimades se suivent, et vont croissant. Seulement, les garçons, animés d’une telle haine pour cette mère qui n’a de nom que le nom, vont lui faire endurer les pires avaries. Des coups pendables, qui me feront rire, rire jaune, cependant, tellement la situation de ces enfants, et de Brasse –Bouillon, en particulier, est triste.
Voilà un écrit paradoxal, puisque qu’il m’a autant fait rire qu’il m’a fendu le cœur. J’ai sauté de joie à l’idée de voir Folcoche se retrouver à l’eau, et je n’avais pas envie de lui tendre la perche pour la sortir de là…..
Peu à peu Jean s’éloigne de cette mère, et défie le père pour tenter de lui ouvrir un tant soit peu les yeux :
"Excusez-moi d’être franc, papa. Mais vous vous montrez bien jaloux d’une autorité que vous n’exercez guère."
Jean qui commencera un peu un comprendre ce qu’est sa mère, lorsqu’injustement puni il s’enfuira chez les parents de cette dernière pensant y trouver réconfort et attention.
On ne peut être un bon parent que lorsqu’on a guérit de son enfance.
Hervé Bazin-Le livre de poche-192 pages

7 commentaires:

  1. je ne connais que le film , j'ai bien envie de découvrir le livre

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  2. J'ai déniché une vieille édition sur une brocante. Le livre est dans ma PAL.
    Je n'ai pas vu le film, mais ça me tente bien!

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  3. Je connais l'histoire, mais n'ai jamais lu le livre ni vu le film.
    Je l'ai dans ma PAL, peut etre pour le readathon, en tout cas, je ne doute pas qu'il soit excellent!!

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  4. je l'avais lu il y a quelques temps. pardon mais quelle vieille mégère cette folcoche :)

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  5. bonjour, je découvre ton blog, je suis lorraine moi aussi(thionville) mais par contre mon blog lui est débutant!en tout cas le tien est riche et intréssant, j'y reviendrai!à propos de ce livre:un classique de Bazin , que j'ai lu ado, mais dont je me souviens encore!

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  6. euh me revoilà, comment se fait-il que mon adresse mail apparaisse?j'ai du faire une mauvaise manip:rattrapable?

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  7. Mon Blog(fermaton.over-blog.com),No-10. THÉORÈME DU RING. Nul ne guérit de son enfance ?

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