mercredi 10 novembre 2010

Bella Ciao



Myléna en avait assez.
Je n'ai pas attendu qu'elle me largue, c'est moi qui suis parti. Au bord de l'océan, pour en finir. Quand j'ai repris pied sur le rivage, j'étais dessoûlé, nu comme une bête et ne possédais plus rien. Passé un rideau de pins, on voyait des vignes. J'y ai trouvé un emploi d'ouvrier agricole. Franck ne m'a pas épargné, avec lui on ne prend guère de gants. Les mains deviennent comme des pelotes d'aiguilles.
J'ai continué à boire. J'ai appris cependant à travailler sans relever la tête. Est-ce ainsi que les hommes vivent ? Oui, s'il y a un espoir au bout. Le mien était de regarder mes enfants en face. Et de reconquérir ma belle.
Ce roman ne m’aura pas laissé un souvenir impérissable. La lecture en est aisée. Le sujet était porteur, et aurait pu donner quelque chose de puissant. Seulement voilà, cela manque de souffle, de profondeur. L’auteur n’a pas réussi à me toucher par cette histoire banale au départ, et à laquelle il pas, malgré une écriture soignée, réussi à lui donné un petit supplément d’âme.
La fin est laissée à l’appréciation du lecteur, qui se sent un peu seul, après le point d’interrogation final.
Eric Holder-Seuil-146 pages
Eric Holder vit actuellement dans le Médoc.
Il est passé maître dans l'art du roman bref, brillant et ciselé. On se souvient notamment de Mademoiselle Chambon, L'Homme de chevet, La Correspondante et, dernier en date, La Baïne

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