Au crépuscule de sa vie, Ndali, une métisse dont les origines mystérieuses ont longtemps alimenté les chroniques de sa contrée, doit transmettre son héritage spirituel à sa descendance. En leur livrant l'histoire de sa vie teintée de rejet et de doutes, la doyenne leur dévoile son rôle de combattante dans une dimension occulte afin de maintenir les équilibres qui régissent l'Univers.
Un voyage au cœur des croyances ancestrales d’un peuple ancré dans l'absolue nécessité de préserver son identité culturelle et une mise en lumière de la place de la femme camerounaise dans les sociétés patriarcales de 1890 à nos jours.
Des profondeurs de l'inconscient, explorant le mysticisme qui préexiste à toute société, jusqu'aux réalités de la diaspora, un récit envoûtant, fidèle à la tradition orale africaine.
Je remercie les éditions Kyklos qui m’ont permis de lire Marie Gisèle Nkom dont c’est le premier roman.
Je ne garderai pas un souvenir mémorable de cette histoire.
Non pas parce qu’elle est mal écrite, bien au contraire ; l’écriture est alerte, rythmée, facile à ingérer. Ce livre se lit presque comme un rien.
Non pas que le livre soit mal construit : bien que la narration se fasse à plusieurs étages, sur plusieurs générations, sur plusieurs lieux, avec plusieurs personnages, je m’y suis assez vite bien retrouvée dans ce désordre finalement assez ordonné.
Non pas que l’histoire en elle-même me repousse : j’aime beaucoup ses histoires de famille, ces histoires sur plusieurs générations, ces lignées que l’on suit dans le temps et l’espace.
Ce que je n’ai pas aimé c’est justement cette culture qui m’est si étrangère, si inaccessible, à moi qui suis si cartésienne et qui ait tant besoin de rationalité, et de clarté. Les esprits, les marabouts, les croyances plus incroyables les unes que les autres me laissent définitivement sur le bas-côté de la route, et il m’est impossible de prendre le transport en marche… impossible. C’est un roman « africain », sans aucun doute…trop africain pour moi. J’ai moyennement apprécié la satire à peine voilée de « l’homme blanc » Est-ce une manière de pour l’auteur de régler un compte avec ce dernier ?L'Histoire est ce qu’elle est, on y peut rien, il faut faire avec, d’un coté comme de l’autre.
J’ai très peu apprécié, les passages situés en banlieue parisienne, au cours desquels l’auteur met en lumière la disposa africaine avec ses dérives présentées comme une fatalité. Tout cela m’échappe un peu. Je dirais que ces passages là n’ont pas un intérêt capital…
Je me permets de relever 2 coquilles sur le plan imprimerie : la présence double des pages105 et 106, et, une faute grammaticale importante page 303 « Enfin Mballa vint le chercher pour l’emmener à l’établissement pénitentiaire ou Kaira se trouvait en détention préventive. » il fallait, je suppose lire « où » A deux reprises, j’ai repéré ce genre de coquilles dans les parutions Kyklos (Le fleuve et le sablier, et vingt ans l’an quarante), mais je n’ai pas relevé…Cette fois, je le fais pour les prochaines éditions…
Marie Gisèle Nkom-kyklos-342 pages
Née en 1971, dans une petite ville du Cameroun (Afrique Centrale), l'enfance de Marie Gisèle Nkom est marquée par une odyssée culturelle dont raffole sa famille, notamment la littérature, si bien que lorsqu'elle est en âge de lire, encouragée par son oncle, étudiant à l’université, elle ne déroge pas à la règle.
A son entrée au collège, Marie Gisèle est remarquée par son professeur de français ; celui-ci l'encourage à participer à la création du journal du collège et la convainc de suivre des cours de théâtre. En 1987, elle intègre l’équipe de basket-ball du lycée, discipline qu'elle pratiquera jusqu’à son entrée à l’université. En 1991, après avoir obtenu son baccalauréat, Marie Gisèle s'inscrit à l’université en lettres modernes françaises. Après sa licence obtenue en 1994, elle enseigne l’histoire du Cameroun dans un collège et, parallèlement, rejoint une association d’anciens étudiants bénévoles dont le but est de se rendre dans les villages pour apprendre à lire et à écrire aux enfants qui n’ont pas les moyens d’être scolarisés. En 1996, elle est recrutée par la communauté Urbaine au Cameroun comme agent administratif mais le besoin de reprendre ses études se fait ressentir. Marie Gisèle parvient à s'inscrire à Lyon 2 où elle obtient une Maîtrise de littérature Française en 2001. L’année suivante, elle commence un DEA mais des obligations familiales l'amènent à interrompre ses études.
Loin de cette terre d’Afrique qui l'a vue naître et fusionnant avec la civilisation française qui l’a accueillie, Marie Gisèle revêt une double casquette culturelle. Ce métissage, auréolé par la mémoire de ses racines, les traditions africaines et les souvenirs du ciel d’Afrique, alterne avec son quotidien européen, ce qui conduit cette célibataire, mère de deux enfants, à reprendre la plume pour y parler de sa solitude, de ses origines, mais aussi de son intégration dans son premier roman : Les passerelles célestes.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire