En voulant résilier un abonnement, Emma Rothner se trompe d’adresse et envoie un mail à un inconnu, un certain Leo Leike. Ce dernier, poliment, lui signale son erreur ; Emma s’excuse, et, peu à peu, un dialogue s’engage entre eux, par mail uniquement. Au fil du temps, leur relation se tisse, s’étoffe, et ces deux inconnus vont se mettre à éprouver l’un pour l’autre une certaine fascination. Alors même qu’ils décident de ne rien révéler de leurs vies respectives, ils cherchent à deviner les secrets de l’autre… De plus en plus attirés et dépendants, Emmi et Leo repoussent néanmoins le moment fatidique de la rencontre. Emmi est mariée, et Leo se remet à grand peine d’un chagrin d’amour. Un jour, pourtant – enfin ! –, ils décident de se donner rendez-vous dans un café bondé de la ville. Mais ils s’imposent une règle : reconnaître l’autre qu’ils n’ont pourtant jamais vu, avec interdiction formelle de lui parler…(Grasset)
L’électronique remplace peu à eu la vieille encre et le papier. La correspondance se fait différemment, mais au fond, virtuelle ou non, elle est le reflet de ce que nous sommes, et de notre époque.
Dans le mode épistolaire, j’ai tenté la ou, les lettre papier, le mode post-it….Me voici, à surfer sur la vague du mail. Après tout, , il n’y a rien d’anormal à cela, j’en use et en abouse aussi. Et j’aime ça.
Tout commence par un mal entendu. Emmi s’acharne à se désabonner d’un magasine, et, d’une malheureuse erreur d’orthographe va déboucher une longue série de mail .Leo et Emmi font donc connaissance ainsi.
Les mots sont ultra courts, ou d’une longueur qui se rapproche de la lettre manuscrite. Les mails se font rapprochés dans le temps ou se dont plus distants. Tout est permis : le mode minuscule ou majuscule comme indicateur d’humeur, les tailles de caractère, etc, etc…
L’écran désinhibe, rend les sentiments plus diserts. La parole est plus leste. Chacun des protagonistes laisse libre cours à ses fantasmes. L’intimité se laisse entrouvrir.
Je me suis laissée surprendre par cet échange, et en ai apprécié la lecture .C’est aéré, distrayant.
Mais, cela reste du virtuel….Le passage au réel, est toujours périlleux. On ne peut rester indéfiniment caché derrière son écran, que cela soit pour le courrier, pour les rencontres amoureuses, les échanges sur les forums….Il faut bien à un moment ou à un autre se retrouver, se toucher, se jauger, se sentir…
Je suis largement restée sur ma faim, car bien que certains échanges soit moins emprunts de légèreté que d’autres, j’ai retenu beaucoup de superficialité dans tout cela. La fin reste ouverte : qu’adviendra t-il de Léo et Emmi ?
Rendez-vous avec la septième vague, que je lirai, pour savoir…
Daniel Glattauer-France Loisir/Grasset-350 pages
Daniel Glattauer, né à Vienne en 1960, écrit depuis 1989 des chroniques politiques et judiciaires pour journal Der Standaard. Il est l’auteur entre autres de Quand souffle le vent du nord (Grasset, 2010), vendu à plus de 800.000 exemplaires en Allemagne, traduit dans le monde entier.
Lu dans le cadre du Challenge épistolaire organisé par Anne-Sophie
j'ai adoré ce livre, j'ai été totalement embarquée par leur histoire :)
RépondreSupprimerpas embarquée du tout...
RépondreSupprimerD'un ennui mortel !! je trouve qui finalement beaucoup de lecteurs n'ont pas été emballé plus que ça.
RépondreSupprimer