mardi 2 août 2011

Le goût de Nancy


A Nancy, jusqu'au milieu du XVIIe siècle, une vaste esplanade séparait ta Ville-Vieille et la Ville-Neuve. Stanislas, ancien roi de Pologne, devenu duc de Lorraine en 1737, va projeter d'y établir une place destinée à honorer et glorifier son gendre le roi de France, Louis XV. Première de toutes les places royales françaises, elle sacralise l'image de marque royale tout en accueillant les festivités populaires. Aujourd'hui, 250 ans et une rénovation complète plus tard, on aurait tendance à assimiler Nancy à sa célèbre place, et vice versa. Mais ce serait oublier, dans te désordre, la bergamote, les mirabelles, l'Art nouveau, les macarons, l'Ecole de Nancy, Majorelle, Gallé, Delacroix, M. Coué et sa méthode, les frères Daum, Edmond de Goncourt, l'odeur de tilleul à la fin du printemps et au début de l'été... Visite guidée sur les traces de Victor Hugo, Stendhal, Edith Wharton, Marek Halter, René Char, Philippe Claudel, Maurice Barrès, Jocelyne François et bien d'autres...
Nancy, c’est loin, il n’y a pas la mer, il y fait froid l’hiver….Alors il fallait bien quelques bons mots pour attirer le visiteur.
Et le Nancéen, me direz vous ? Lui, qui comme moi connaît bien, et aime sa ville, peut-il être surpris en lisant ce recueil ?
Et bien oui, surpris d’y découvrir que des personnages comme la romancière Edith Wharton y fut correspondante de guerre, et livra un émouvant témoignage de 14 juillet. Que Simone de Beauvoir, de passage alors qu’elle rendait visite à Sartre en Alsace ne l’a pas aimé, comparé à Strasbourg…
J’ai ai lu des pages de tendresse à l’évocation de notre très chère bibliothèque municipale que l’on doit à Stanislas, et toujours  en service  de nos jours.
Je me suis délectée en lisant la folle aventure du macaron des célèbres sœurs macarons, toujours imité mais jamais égalé et dont la recette est jalousement gardé par un célèbre pâtissier de la ville.
J’ai souri en lisant Fernand Rousselot qui revisite la méthode Coué…..toujours très efficace…Si je vous l’assure.
Céline, dans son voyage au bout de la nuit rappelle que le doigt de Stanislas- bien avant de servir aux réjouissances des carabins, indiquait aux hommes de troupe la direction des quartiers....un peu chauds de la ville !!!
Et pour finir, en humour, avec la devise des footballeurs Nancéens «  Qui s’y frotte s’y pique »….Et oui si les anglais ont la rose, et les hollandais la tulipe, à Nancy nous avons le chardon…alors  soyez sur vos garde !! Parole de Nancéenne.
Textes choisis par  Paulette Choné et Brigitte Heckel- Mercure de France(2005)-142 pages


Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire